Je suis Veronica et depuis quelques années Dieu me permet de partager ma vie avec les enfants et les « oncles et tantes » de la mission « Nossa Senhora da Terenura » au Brésil. Je commence chaque journée avec le désir dans le cœur de cheminer avec les enfants, vers Jésus. Je Lui demande qu’Il m’aide à reconnaître de quoi ils ont besoin, qu’Il m’illumine pour intervenir de la meilleure façon et qu’Il me donne la force et la persévérance pour toujours recommencer. Le défi le plus grand pour moi est de conquérir leur cœur pour ensuite les porter à Jésus. Les voir grandir, les observer dans leurs luttes quotidiennes pour choisir le bien, contempler les miracles que Dieu opère dans leurs cœurs, me donne de la joie et le coup de pouce pour continuer.
Chaque moment passé avec eux dans le jeu, dans le travail, durant les devoirs, dans la prière et dans le partage font partie d’un beau chemin, vivant, vrai et enrichissant qui me demande de me mettre en jeu chaque jour en me donnant totalement et en sachant demander pardon après chaque erreur.
Quelques fois, je me sens fatiguée, impatiente et nerveuse mais ce qui me surprend, c’est leur capacité de pardonner et de recommencer tout de suite. Je sens que je dois simplement remercier Dieu le Père et Marie, pour le grand don de ce chemin et pour chaque personne qui vit avec moi.
Bonjour à tous, je m’appelle Michele et je vous partage avec joie, mon temps ici à Mogì. Je suis en train de vivre une période très belle, pleine de nouvelles choses que j’apprends chaque jour. Même si c’est ma deuxième expérience en mission, parce qu’après une pause en Italie, j’ai senti le désir de retourner, de nombreuses fois par jour, je me remets en question et je me demande comment améliorer la qualité de mon style éducatif et ma façon d’être avec les enfants. La réponse, je la reçois ponctuellement devant l’Eucharistie, où je peux revoir mes erreurs et mes chutes. Dernièrement, j’ai pu savourer une petite réussite, qui, pour moi est très grande ! En ce moment je vis avec un enfant avec lequel de temps en temps, j’ai beaucoup de difficultés, parce qu’il vivait beaucoup de moments de colère qu’il finissait par décharger sur moi. Maintenant je suis retourné dans la même maison que lui ; nous avons vécu encore des moments difficiles, mais durant ces mois, nous nous sommes rapprochés vraiment beaucoup. Je le considère comme mon fils et pour la première fois, il m’a dit « Michele, je t’aime beaucoup ! ». C’est pour moi une très grande réussite et ce sont précisément ces choses-là qui m’aident à surpasser les difficultés. Comme disait Mère Elvira : « L’important est de semer avec joie ! ». Quand quelqu’un sème en abondance, il reçoit pareillement. Durant cette période, je suis en train de vivre mon choix d’être retourné comme une opportunité de mûrir cette belle expérience avec les enfants, qui n’est pas seulement une relation entre “oncle” et enfant mais est en train de devenir une chose plus profonde. Ils m’aident à revoir et guérir mes blessures du passé et les choses qui m’ont manqué ; aujourd’hui, je suis appelé à les rendre présentes et vivantes dans leur journée et dans leur vie : comment les écouter, les aimer, leur pardonner. Toutes ces choses ne sont pas faciles à mettre en pratique, mais chaque fois que je réussis à le faire, je suis plus heureux et je vois comme les valeurs que la Communauté m’a transmises sont importantes. Je remercie Dieu et la Communauté pour ce grand don que sont les enfants, qui m’aident chaque jour à devenir meilleur. Merci.
Hello à la grande et toujours accueillante famille du Cenacolo ! Je suis Ilaria de la fraternité de Mogi das Cruzes et je veux partager avec vous les grâces que je reçois quotidiennement dans cette « belle aventure »… Justement ces jours-ci, je me suis souvenue qu’il y a un an (exactement le premier octobre, fête de Sainte Thérèse) je suis revenue du Brésil pour être auprès de ma mère qui devait être opérée d’un cancer à l’intestin. Je me souviens combien les enfants ont été solidaires avec ma famille et ils le sont encore maintenant, et quelle force et espérance ils m’ont données durant ce moment difficile. Je sentais que tous, ils étaient là et supportaient ma maman et elle aussi l’a senti fortement. La prière des enfants et de tous les jeunes missionnaires a obtenu sans aucun doute le miracle de la guérison et de la sérénité de toute notre famille ! Après un an, j’éprouve dans le cœur un sentiment de grande gratitude envers Dieu et envers la Communauté qui a toujours été à mes côtés comme une mère empressée et attentive. Maintenant la vie missionnaire continue à m’apprendre chaque jour que ce qui remplit le cœur est seulement accomplir le “devoir” ou mieux “le vouloir” avec amour et, grâce à Dieu, ici, les occasions pour aimer sont nombreuses ! Un des derniers cadeaux a été l’arrivée, le jour de Saint Laurent, de quatre nouveaux enfants, trois filles et un garçon, qui sont venus réjouir nos maisons déjà très pleines de vie. Ce fut beau de voir comment tous les jeunes missionnaires voulaient les accueillir sans peur de se déranger un peu plus ou de dormir un peu moins ; effectivement quand de nouvelles vies arrivent, c’est toujours une fête et un nouveau départ ! Ce qui m’émerveille fortement ces derniers temps est la grande capacité de pardon des enfants qui savent pardonner et oublier non après un jour, mais après une minute, le tort reçu et j’admire le courage qu’ils démontrent en relevant la tête et en se relevant après un passé qui ne leur a pas permis d’être des enfants. C’est une grande joie pour nous de les voir reconquérir la légèreté et la vivacité de l’enfance et l’envie de vivre et tout cela récompense chaque sacrifice et moment de difficulté. Je remercie le Seigneur et la Sainte Vierge qui m’accordent le privilège de servir et d’apprendre des « petits » et de redécouvrir cette partie simple de moi-même qui se réjouit des petites choses ! Aujourd’hui, je sens que je ne pourrais pas vivre dans un lieu meilleur que celui-ci et que je ne pourrais pas avoir de meilleurs maîtres que nos enfants !
Je m’appelle Lukasz et je suis content de pouvoir partager avec vous ce que je suis en train de vivre ces derniers jours. Je suis ici avec les enfants, les jeunes missionnaires et deux familles, mûrissant jour après jour dans la lutte et dans la responsabilité que Dieu nous a confiée. La beauté d’être ensemble dans la plénitude de vie dans notre petite fraternité de Mogì das Cruzes, au Brésil. Dernièrement, je vis la mission dans la joie d’accompagner un enfant très spécial pour moi : il s’appelle Hugo, il est en fauteuil roulant depuis sa naissance et en ce moment, il a été opéré des jambes. Etant auprès de lui jour et nuit, en essayant d’apprendre des choses que je n’ai jamais faites, avec la plus grande attention pour pouvoir l’aider sans lui faire mal, je sens que je suis en train de faire partie de la réalisation de son désir de marcher. Etre à son côté, lutter ensemble, me demande beaucoup d’efforts, il me fait mûrir beaucoup parce que concrètement je suis en train de remplir le rôle de la maman, en grandissant ainsi dans la patience, dans l’amour et dans la foi. Bref, c’est ce que je suis en train de vivre et je remercie Dieu pour le don de cette expérience.
Je suis Jérôme et je remercie le Seigneur pour le don de vivre ce temps dans les missions au milieu des enfants. Je le sens comme un grand cadeau de la Sainte Vierge mais aussi comme une responsabilité qui coûte engagement et sacrifice. Et comme toutes les choses souffertes, la mission me donne énormément, elle m’enrichit le cœur et me fait devenir plus simple, meilleur et plus miséricordieux. Après quelques mois, j’ai compris que la miséricorde et le pardon doivent être au centre de mon amitié avec les enfants. Souvent, c’est difficile de pardonner et oublier tout ce qu’ils peuvent « manigancer ». Mais souvent, il y a des situations difficiles où personne ne leur a enseigné les valeurs bonnes et saines de la vie et donc, il faut leur apprendre et les éduquer avec beaucoup de patience et persévérance. Tous les jours, il faut recommencer : accepter qu’ils chutent et les aider à se relever. Souvent, ils réclament toute ma force mais la clé pour réussir à aller de l’avant est justement le pardon et la miséricorde. En leur pardonnant, je sens que je suis en train de me pardonner mes manques d’amour et de patience. Souvent, c’est justement mon peu de paix intérieure qui vient polluer l’air. Ici, en mission, si je n’ai pas le cœur propre et l’esprit libre, ça se déverse sur les enfants et être avec eux, peut devenir difficile. Mais si je suis attentif à la pureté de mon cœur, les enfants m’étonnent parce qu’ils ont la capacité d’accueillir le bien et de l’exprimer avec une grande liberté et simplicité. Ici, le combat de la foi fait transpirer mais vaut la peine parce que je sens que ce que je donne tous les jours, me revient en paix, vie et foi.
Ici en mission, je vis avec les petites filles, elles sont 14 de tous âges : de 3 à 18 ans. Nous vivons vraiment de nombreux moments de famille ensemble. Chaque jour, elles me font voir mes manques dans l’amour et mes incohérences, mais je dois dire qu’ici, il y a une chose très belle, c’est que, soit avec les missionnaires, soit avec les enfants, je peux toujours recommencer en demandant pardon et en donnant une embrassade, tout est pardonné. Même si parfois, les enfants sont très « vivantes », je sens que chacune d’elles me donne beaucoup de joie et surtout une grande possibilité d’aimer !!! Même si parfois, je perds la paix, la prière du chapelet et l’Adoration m’aident à la récupérer ! Merci.
Eugenia
Je vis très fort le retour dans les missions et je me rends compte que la deuxième fois, tout se perçoit et se vit de façon différente. Quand je suis revenue, les enfants m’ont accueillie avec une telle joie même en connaissant mes pauvretés. Peut-être qu’elles ont besoin de se sentir choisies par quelqu’un encore une fois. On peut voir chez certaines d’entre elles qu’une espérance est née que quelqu’un peut les aimer comme elles sont, parce qu’il n’y a rien de raté en elles, mais qu’en réalité, c’étaient leurs parents qui ne savaient ou ne pouvaient pas accueillir le grand trésor d’une vie si petite et fragile. Le premier départ était aventure et curiosité ; maintenant, c’est devenu un choix sérieux et profond dans lequel j’assume consciemment de grandes responsabilités qui, parfois, pèsent. Ce n’est plus seulement les conquérir en jouant ensemble ou réussir à me faire écouter comme dans les premières luttes que je vivais à mon arrivée en mission : maintenant je me sens mieux dans ma fonction pour les éduquer et les préparer pour la vie future, qui pour beaucoup d’entre elles ne sera pas facile. Beaucoup de fois, les paroles de Mère Elvira me reviennent à l’esprit : « Je veux mourir consumée et non rouillée ! ». Ces mots m’aident à souffrir et à lutter contre l’égoïsme et l’individualisme que m’a enseigné le monde. Les choses que nous faisons sont moindres (il n’y a rien d’héroïque) que celles auxquelles nous renonçons, qui rendent la vie missionnaire difficile, mais en même temps plus pure, plus simple, plus belle. Merci. Marion
Salut à tous ! Nous sommes Gaia et Gianluca, avec nos trois enfants Gemma, Tommaso et Benedetta. Nous vivons dans la mission de Mogi depuis trois ans et demi. Notre retour a été un « retour en flammes », parce que nous avons déjà passé un an là au Brésil, dans cette même maison, tout de suite après notre mariage. Notre dernière fille est née au Brésil et si notre quatrième enfant n’était pas allé au paradis avant de voir la lumière, il serait né lui aussi au Brésil. Dans la tristesse de sa perte, l’idée de le savoir déjà au Paradis en train de voler avec les anges, nous réjouit. Nous sentons sa présence d’une certaine façon vivante dans notre famille, ses frère et sœurs le nomment tous les jours dans leurs prières et se confient à sa protection. Nous vivons depuis le début dans la maison des adolescents, avec lesquels nous avons construit pendant ces années une bonne relation. Evidemment, les luttes et les difficultés ne manquent pas mais quand il s’agit d’adolescents… c’est une garantie ! Ces derniers mois de vie missionnaire ont été pour nous particulièrement intenses. Moi, Gianluca, je suis en train de travailler dans la nouvelle maison que nous avons ouverte de l’autre côté de la propriété, qui accueille les adolescents qui arrivent de la rue. Nous nous sommes rendu compte en vivant ici que ces jeunes ont un extrême besoin d’aide et qu’il n’y a pas sur le territoire de structures adaptées pour les accueillir. Ainsi, l’Esprit-Saint nous a révélé le visage et la vocation de la nouvelle maison inaugurée depuis peu. C’est incroyable de voir comme ils arrivent l’un après l’autre, presque par miracle : il a suffi que nous inaugurions la maison pour qu’elle se remplisse. Ce sont des jeunes avec une adolescence difficile, quelques-uns avec des antécédents, tous avec des histoires difficiles et de grands manques d’amour sur les épaules. Des jeunes qui ont eu pendant trop longtemps la rue comme amie et qui aujourd’hui, avec difficulté et douleur, essayent de se remettre sur pied. Et avec l’aide de Dieu, ils réussiront. Avec eux, nous souffrons, nous luttons et nous offrons : tout pour la vie, tout pour la gloire de Dieu. Les difficultés ne manquent pas, mais les joies sont aussi très nombreuses. Je remercie Dieu pour m’avoir rappelé dans ce lieu béni où chaque jour, je vois fleurir la vie. Quand à moi, Gaia, dernièrement, je me suis trouvée emportée par la grande masse de travail qu’il y a dans un bureau, entre un changement de la norme et un autre, le travail augmente vertigineusement et nous faisons tout ce que nous pouvons pour être à jour. Heureusement que l’Esprit Saint sait chaque chose et immanquablement répare les failles et aide dans les moments les plus difficiles. Je remercie Dieu du profond de mon cœur pour m’avoir rappelée à cette belle vie de mission que je sens faite véritablement pour moi. Je suis très contente et, même si les croix ne manquent pas, j’ai une grande joie dans le cœur, qui dérive de la certitude d’avoir choisi le juste chemin : celui de l’Evangile. Nos enfants grandissent dans la simplicité d’une vie saine, naturelle, pétrie de foi et d’un Jésus qui n’a pas besoin d’être recherché qui sait où, parce que nous pouvons Le rencontrer chaque jour dans les yeux des enfants arrachés à la vie de la rue.
Comme famille, nous remercions Dieu de la confiance qu’Il a en nous et nous demandons pardon pour nos nombreux manques, dans la certitude que le Seigneur ne choisit pas celui qui est capable, mais rend capable ceux qu’Il a choisis !
Surtout je veux remercier pour le don d’être ici à Mogi et pour le climat de familiarité, d’accueil réciproque et d’amitié que je respire. C’est une grande force dans les moments difficiles où je vois mes pauvretés et mes erreurs. Dans la prière, je cherche et je trouve la volonté de lutter contre mon orgueil, de me donner aux enfants et de me faire voir telle que je suis, précisément parce que les enfants nous aiment si nous sommes nous-mêmes dans le bien et dans le mal. Ils ne nous veulent pas avec des masques et donc, petit à petit, faisons voir qui nous sommes vraiment : que de guérisons pour moi, qui toute ma vie, changeais selon les personnes que je fréquentais pour être acceptée de tous et à la fin, ne savais plus qui j’étais. Les enfants nous demandent beaucoup de choses en même temps, ils nous provoquent, ils jouent, crient et tout le temps, ils ont besoin que nous soyons attentives à eux, que nous les aimions même si nous sommes fatiguées, en colère ou tristes : avec eux, je grandis en me surpassant et en sortant de mon égoïsme, pour me rendre compte que je peux leur donner énormément. En eux, je retrouve souvent ces comportements que j’avais enfant (quand je me disputais avec mes frères ou quand je racontais des mensonges à ma maman même si la vérité était évidente) ou que j’ai encore maintenant et que je n’accepte pas en moi. En voyant en eux ces comportements, je me vois comme dans un miroir, et cela déclenche en moi le refus de les accueillir et de mettre à la lumière mes blessures, mais la grâce de Dieu est tellement forte que, ou dans la prière ou avec l’aide des autres, tout sort et… quelle libération ! Merci à Dieu ! Merci, merci de pouvoir être ici à apprendre à m’aimer, à aimer les autres et… à vivre !!! Teresa
Je remercie Dieu de m’avoir mis dans le cœur le désir d’être un missionnaire et la Communauté de m’avoir aidé à le réaliser. Ici, les journées sont belles, pleines de choses à faire, mille occasions pour exercer et offrir l’amour, le pardon, la patience… tout ! Dans les différentes activités comme les travaux, les jeux, les devoirs, la prière, nous vivons de grandes joies et de grands surpassements en découvrant nos dons et les valeurs que la vie cache dans ses plis. Eduquer et être éduqués par l’organisation, par le partage, en étant ensemble, par l’amitié, sans se disputer ou bien en se réconciliant (…) et en cherchant à mettre en pratique ce que nous enseigne notre meilleur ami Jésus, c’est notre pain quotidien. Dans de nombreuses situations, ce sont justement les enfants qui me montrent combien je suis encore faible et pauvre et que le chemin n’est jamais fini et, d’un autre côté, ils m’apprennent à jouer, à m’amuser avec rien, à être un ami et un papa. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est justement le sacrifice qui donne de la saveur aux belles choses.
La grâce la plus grande que j’aie jamais reçue, est celle de pouvoir rester ici, de pouvoir utiliser mon expérience pour aider les autres et en même temps pour guérir mes blessures les plus profondes. Merci de tout cœur à notre maman Elvira pour nous avoir appris à commencer la journée à genoux à la chapelle, avec le Chapelet en main, parce que là nous pouvons nous nourrir des belles choses pour pouvoir les offrir aux autres.
Merci aussi à ma maman pour m’avoir aidé à rentrer en Communauté et à tous les amis qui m’ont aidé et m’aident dans ce chemin. Merci, Konrad
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