« La chapelle de Guarini est en train de brûler… mais ici, il y a le Linceul… soyons attentifs et essayons de le sauver ! ». La coupole s’écroulait et des pierres tombaient qui, si elles te cognaient, pouvaient te tuer. J’entendais cette voix qui me parlait à l’intérieur et je me disais : « Mais laisse tomber, là dedans, on peut mourir », mais cette voix me disait : « Non, vas-y et fais comme-ci et comme-ça ». Ceci a duré un peu de temps jusqu’à ce que je dise : « Très bien, maintenant je vais là-dedans et je sors ce coffre et on n’en parle plus ». A ce moment-là, j’ai eu l’idée de prendre une massue, parce que le Linceul était protégé par une caisse en verre, mais avant d’arriver au Linceul, il y avait trois couches de verre à casser. Je voyais qu’un coup après l’autre, les cristaux commençaient à se briser, mais restait le dernier, celui où à l’intérieur il y avait le coffre, un cristal anti-démolition : là j’ai eu un moment de peur parce que le coffre était proche du cristal et si, avec la massue j’avais cassé le coffre, je ne serais pas ici à vous parler mais, excusez-moi l’expression, j’aurais été « le crétin qui a abîmé le Linceul ». Finalement, je romps ce verre, toujours avec l’aide des collègues, je sors le coffre et là, il m’arrive des choses bizarres. La première est que je ne sentais pas le poids, puis à un moment donné, je commençais à marcher et je ne sentais plus le sol, il me semblait voler ! Quand je suis arrivé au fond de l’église, sur les marches, j’ai commencé à entendre pleurer. « Mais qui est-ce qui pleure ? ». Et c’était un pleur d’enfant mais d’où venait-il ? Je suis resté un instant là, attentif et le pleur venait de l’intérieur du coffre du Linceul ! Peut-être que c’était mon émotion, le fait que j’étais épouvanté, ça pouvait être tout ce que vous voulez, le fait est que je m’en rappelle bien encore aujourd’hui.
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