Père Stefano Aragno de la Communauté du Cénacle Catéchèse du matin.
Hier soir, quand je suis allé me coucher, je me demandais quoi vous communique aujourd’hui. Ce matin, je me suis levé de bonne heure et je suis venu vous parler de diverses choses ayant rapport à la vie. En pensant à nous, garçons et filles de la Communauté, en pensant à nos vies, en pensant à votre vie à vous, familles, …il y a un fil qui lie nos existences et qui nous a conduit en Communauté et qui s’appelle souffrance, blessure. Il s’appelle une vie soufferte. J’ai toujours pensé que, si sur cette colline, chaque jeune qui est passé, chaque famille qui est passée avait planté une croix, cette colline serait une immense croix. Durant ces années, combien de personnes, combien d’entre nous, garçons et familles, combien de nos familles sont montés sur ce calvaire, ont planté ici leur croix et ici, sur cette colline, ont également trouvé l’espérance de la résurrection ! Cette croix est restée plantée, mais la vie ne s’est pas arrêtée là, et nous en sommes le témoignage. Je voudrais surtout vous parler de la vie comme d’une promesse de Dieu très belle, très grande, merveilleuse. Dans les premières pages de la Bible, quand Dieu choisit les premiers hommes, à partir du moment où commence une très belle histoire avec Abraham et qui se poursuit ensuite avec Isaac, Jacob, Moise et tous les autres, Dieu promet toujours la vie. Notre Dieu promet, et il tient Ses promesses. Il me semble très important que nous retournions aux origines de notre vie. Quand nous naissons, nous sommes une promesse de Dieu. Dieu a pensé à ma vie, et un jour a dit : « Je parie sur cette vie ! Cette vie est importante pour moi ! ». Réfléchissons un moment à l a phrase que l’Esprit saint a choisi pour illuminer cette fête en parlant au cœur de Mère Elvira : « Ayez confiance, J’ai vaincu le monde ». Ce matin, j’ai pensé à ceci : qu’est ce que la confiance pour nous, garçons et filles de la Communauté ? Qu’est ce que c’est pour vous, parents ? C’est un mot recouvert de plaies, c’est une vie blessée. Un toxicomane est profondément blessé dans la confiance. Il ne fait plus confiance, parce qu’il a tellement abîmé sa vie qu’il n’a plus confiance en lui, il ne croit plus que de cette vie puisse renaître une promesse. La confiance a été abîmée. La confiance, parents, envers vos enfants, mais encore avant la confiance des enfants envers les parents a été énormément blessée par le mal, arrachée, lacérée comme le vêtement de Jésus au pied de la croix. Comme nous sommes blessés dans la confiance ! Que veut nous communiquer l’esprit Saint en nous disant « ayez confiance » ? Que veut-Il opérer en nous ? Il veut guérir cette dimension profonde de la vie qui nous appartient. On ne peut pas vivre sans confiance. Ce matin, nous nous sommes peut-être levés un peu fatigués, mais nous avons dépassé les premiers bâillements, la vie nous a fait faire le premier geste de confiance :lèves –toi ! tu te lèves pour vivre. C’est la confiance qui prend chair dans ta vie. Tu te lèves, tu commences la vie, tu espères dans cette journée de vie. Vous, parents, vous espérez : « Je verrai mon fils aujourd’hui ? ». Fais confiance, ce jour de vie te donnera quelque chose. Cette confiance, au fond, génère l’espérance. Tu te lèves, tu marches, et tu commences à vivre. Tu te lèves même si tu croules sous une montagne de souffrance, mais tu espéres et tu poses un geste de confiance envers la vie : tu te lèves et tu vis ! Alors vous voyez comme la confiance nous appartient, elle nous habite parce que nous sommes crées par la confiance de Dieu. Pour chaque enfant qui naît, c’est comme si Dieu disait : « J’ai confiance en toi, petite vie ! J’ai confiance en toi, homme, femme ! J’ai confiance en ta vie ! ». Notre Dieu est le Dieu de la vie et Il fait confiance à la vie. C’est pour cela que nous, Ses enfants, nous avons Son image et Sa ressemblance qui sont imprimées en nous, nous sommes modelés par la confiance. L’homme ne vit pas s’il n’a pas confiance, il ne se lève pas s’il n’a pas confiance, et même les personnes qui décident de se suicider, c’est parce qu’elles espèrent,. Elles font un geste de mort, mais elles le font dans la confiance, dans l’espérance que la souffrance se termine et que s’ouvre une autre vie différente ! Vous voyez comme la confiance est dans notre histoire ! Pensez aux origines de la vie, elle se trouve dans la surprise d’un enfant ! Il y a un garçon qui est passé par la Communauté, Il s’appelait Gilberto. Ce matin, une maman est venue et m’a dit : « Regardes sur cette vidéocassette il y a Gilberto qui chante, qui joue de la musique, qui parle ». Alors, Gilberto m’est venu à l’esprit. C’est un garçon qui a vécu vingt-cinq ans dans la boue,dans les immondices du mal, vingt-cinq ans de confiance dans les tromperies de Satan. Il s’est incliné, prostré, il a adoré toutes les fausses idoles de ce monde. Un jour, la Vierge lui a donné un « saint coup de pied » pour l’expédier en Communauté, à travers un pèlerinage qu’il a fait à Medjugorje, et il est arrivé sur cette colline avec une montagne de croix et de désespoir. Ici, comme il l’a écrit dans un chant, ses yeux se sont ré ouverts, comme les yeux d’un enfant qui s’ouvrent sur le monde. Voilà ce que fait la confiance ! la confiance te ré ouvre les yeux sur la vie, sur le monde qui existe en toi. Ce monde là, que Dieu vainc par la confiance en nous, te ré ouvre les yeux et tu commences à voir quelque chose de nouveau ! Tu ne vois plus le vendredi Saint, sombre et triste, tu vois l’aube de la résurrection, tu vois une lumière nouvelle qui entre dans ta vie, qui chasse les nuages noirs, qui commence à t’illuminer dans les profondeurs et à te purifier de toutes les saletés qui te rendent vieux, triste, qui font de toi un perdant et non un vainqueur. Dieu nous veut vainqueurs ! Les enfants sont l’image de la surprise de la confiance en la vie ! Un enfant, quand il sort du ventre de sa mère, commence la voyage de la confiance, le voyage de la surprise. Observons les enfants : tout doucement, il semble que la nature humaine accompagne cette surprise. Au début, l’enfant a du mal à voir, il sent alors la chaleur de sa mère, il s’accroche à son sein. La confiance, c’est toucher, c’est sentir avant de voir. Puis l’enfant ouvre les yeux et il discerne les ombres. Nous voyons qu’après un mois de vie, les enfants commencent à fixer, puis à regarder, puis il commence à connaître, il a confiance dans le monde qui l’entoure, dans les personnes qu’il voit, il est rempli de surprise ! L’enfant touche les fleurs, puis il met les choses dans sa bouche parce qu’il veut sentir, puis il touche, puis il prend, puis il tombe, puis il se nettoie, puis il se fait mal…tout est une surprise vivante, grandissante, naissante ! C’est la promesse de Dieu qui se fait chair dans la vie de chacun de Ses enfants. Mais ensuite, que se passe-t-il ? Que s’est –il passé dans notre vie ? Nous avons tous été des enfants comme ça, nous sommes tous nés avec le désir de découvrir la vie, avec la sensation dans le cœur, la certitude de dire « que c’est beau, je suis vivant, j’existe ! ». avant de le dire avec la bouche, tu le sens dans ton cœur. Pour chaque vie qui naît, il en est ainsi, nous sommes nés ainsi. Nous sommes nés avec dans le défends moi, promets moi ! Je veux découvrir ce que Dieu a mis,pas seulement dans les choses, mais en moi, comme une promesse ! ».Mais cette promesse, à un moment donné, s’est rompue. Je me rappelles avec beaucoup de joie, parmi nos pèlerinages, celui des dernières années à Czestochowa, à pieds, quand après plusieurs jours de souffrance nous sommes arrivés devant le visage blessé, lacéré, de Marie. Cette Vierge, de cette terre là, n’a pas peur de se mettre de notre coté, c’est beau ! Marie est de notre coté, Elle est notre alliée, Elle est la vraie promesse de Dieu. Marie, en devenant une femme blessée, se fait proche de nous pour que nous n’ayons plus peur des blessures que la vie nous a faites. Marie est avec nous, Elle marche avec nous ! Dans notre vie, quelque chose s’est passé, et je le dis à vous, parents, à vous, les jeunes, à moi. Si je pense à ma vie, cette promesse a été blessée. Un évènement, une situation, une violence subie, il s’est produit quelque chose qui a lacéré cette promesse de vie, qui l’a blessée, qui l’a trahie ! Quelquefois dans l’enfance, et c’est là le drame le plus grand parce que c’est juste le moment où tu fais « Ohhh… ! », et quelqu’un te donne un coup de couteau et tue en toi la surprise de la naissance, ce grand et merveilleux désir de vie, cette bombe de promesse que Dieu a mis dans ton cœur. Quelquefois un peu plus tard, à l’adolescence. Il y a quelque chose qui est entré dans la promesse de notre vie et qui l’a blessée. Que s’est il passé dans notre vie ? Peut-être ton père, ta mère, ton frère, les amis de ton père, les amis de ta mère…les personnes qui t’ont donné la vie, qui devaient être le visage de la promesse, celui sur lequel l’enfant s’attend à voir ce qu’il porte au fond de son cœur, le désir de la vie…n’y ont pas répondu. L’enfant voudrait entendre : « Nous sommes heureux pour toi ! Nous sommes heureux de ta vie, nous sommes heureux que tu existes, ta vie est une promesse pour nous ! » Que s’est il passé pour beaucoup d’entre nous ? Il s’est passé que, à cause de la pauvreté humaine de nos familles ( à cause de leurs blessure, parce que nos parents eux aussi ont été des enfants blessés, peut être plus que nous), à un moment donné tu n’as pas vu le visage de la promesse, mais tu as vu la trahison de cette promesse, tu as été déçu ! Alors tu n’as plus vu en eux, dans les personnes autour de toi, ce qui donnait force à ta vie, mais tu à vu ce et ceux qui ont fait du mal à ta vie. Ton père et ta mère se disputent, hurlent, se frappent, se séparent. Que se passe –t-il ? Il se passe que cette promesse de vie croule, la maison de ta vie s’écroule, les fondements de ta vie, sur lesquels tu a posé ton histoire vacillent, et tu plonges. Certains de tes amis,ou de leurs amis, t’ont fait mal, griffent ta vie, lui font violence. Et toi, enfant, tu n’arrives pas à comprendre, tu es confus : « Mais comment ! Leurs amis, les amis de l’amour blessent mon amour ! ». Alors vous comprenez ce qui s’est produit dans notre vie ? Il s’est produit une rupture profonde, une lacération ; Et beaucoup de fois, que fait le mal ? Il te fait te sentir coupable de l’intérieur pour ce qui s’est produit, et tu vis avec cette culpabilité ! Tu te sens écrasé. Tu ne te sens plus celui qui a porté la promesse et qui a fait une promesse, mais tu te sens le fruit d’une faute qui génère le mal, qui attire la mal sur lui. Quelques fois, ceci se produit dans la famille, quelques fois dans la vie. Combien de personnes rencontrons-nous, qui sont déçues, pour une douleur, la mort de quelqu’un, une trahison de la part de quelqu’un qu’elles aiment, pour la guerre qui a détruit ta terre, ton peuple, ta maison, pour une forte douleur intérieure, pour la découverte que la personne qui te semblait la promesse de ta vie, ton mari, ta femme, t’a trahi, a trahit ton amour…ou bien tu vois ses défauts, et cette promesse que tu as vue le jour où tu l’as épousé(e) se révèle une croix vraiment lourde ! A ce moment-là ta confiance vacille, tu te dis : « pourquoi ? ». Cette promesse, cet amour que tu désires voir et connaître, tombe à terre. Ce bijou précieux qui est ta vie finit dans la boue, tombe, se salit, tu veux du mal à ta vie, tu tombes en ruines ! Nous, en Communauté, nous avons cette expression forte : quand tu sens le poids de ta vie, quand tu te lèves sans confiance, quand tu te réveilles et que tu sens le poids du mal qui a été fait à ta vie, qu l’on t’a fait, tu dis « aujourd’hui, je suis en morceaux ! ». Ta vie tombe en morceaux. Que se passe-t-il alors ? Tu commences à chercher ! C’est le « Fils Prodigue » : « Ca suffit ! Père, donnes moi ma part, je m’en vais ! ». Ca suffit, je ne crois plus à l’amour, à la confiance, je n’y crois plus ! Ca n’existe plus ! Je ferme cette porte, c’est une illusion, ce désir que Dieu a mis dans mon cœur …ce n’est pas possible d’aimer ! Si ceux qui m’ont donné la vie m’ont trahi, si j’ai trahi ceux qui m’ont aimé, je ne suis plus capable d’aimer, je ne vaux rien ! Ca suffit, je m’en vais ! Je suis déçu, je suis triste. Je m’en vais avec une question : « Et moi, de qui suis-je le fils ? ». Je claque la porte de la maison, je m’en vais, et à qui je le fais payer ? Je le fais payer à la vie ! A moi même, je me veux du mal, je me fais mal. Jeunes de la Communauté, pensez à combien de fois nous nous sommes voulus du mal. Tu ne manges pas, tu vomis, tu te coupes, tu ne veux pas vivre, tu veux refuser le don de la vie, tu te jettes dans la saleté, dans la drogue, dans tous les types de confusion. Ru claques la porte de la maison, et tu t’en vas. Tu fais payer tout cela à ce don précieux que Dieu t’a fait et qui s’appelle la vie ! Si la vie n’est pas une promesse, je la salis, je la jette, je la piétine, je ne l’aime pas. Je fais tout payer à ma vie, je le fais payer à mon corps, qui au fond est l’expression et le temple de la vie, et alors je me fais vraiment du mal ! Je me fais du mal en me droguant, en me salissant, et en me faisant salir. Je me fais du mal au point de vouloir que les autres me fassent du mal ! Justement parce qu’au fond, j’ai perdu la promesse de la vie. Et puis je le fais payer à ma famille, à ceux qui m’ont donné la vie et qui sont la source de la vie. Tu ne t’en aperçois pas, mais au fond de toi il y a ceci : « Vous m’avez donné la vie, et je ne la veux pas ! je me venge avec vous , je vous fait du mal à vous ! ». Et alors nous pensons, nous, les jeunes, à tout le mal que nous avons fait à ceux qui, au fond, devaient nous dire l’amour envers la vie, et qui, à cause de leurs pauvretés, ont blessé notre vie ; et que fais-tu ? Des coups de poignards en série ! Ils nous ont blessé ? Nous les blessons ! La vie blessée ! Et puis je fais tout payer à ma personne, au monde entier, à tous ! Au milieu de vous, il y a des garçons et des filles qui l’ont fait payer à tous, la vie. Je fais du mal à tout le monde, je casse, je frappe, j’hurle, je me fais du mal et je me fais faire du mal par tous, hommes, femmes, je détruis la vie de tous, enfants, filles, femmes, jeunes, adultes ! Voyez quelle destruction se produit quand la vie perd le don de la promesse ! Que se passe-t-il ensuite ? dans cette douleur lacérante de la vie, se produit ce que le fils a dit hier soir dans le récital : « Ca suffit ! Je décide moi-même de ma vie ! ». Et à ce moment là, beaucoup de fois, nous avons accusé Dieu : « Dieu, où es-tu ? Où es-tu ?C’est toi qui m’as donné la vie, mais où es-tu ?! Si tous ont fait du mal à cette vie, si beaucoup de personnes ont blessé ma vie, où es-tu, Dieu ? ». Et alors nous claquons la porte également à Dieu : « je ne crois plus en Toi ! Tu n’es pas là, Tu n’existes pas ! ». Et là, le mal se réveille. Quand nous sommes blessés dans la vie, quand notre vie est blessée, le mal sait qu’il entre plus facilement, et à ce moment là, le lion couché devant la porte de notre cœur et qui veut détruire notre vie – c’est ainsi que la Parole de Dieu parle du mal- se réveille, car il voit que c’est le bon moment pour s’infiltrer, vu que tu regardes avec dédain le don de ta vie. Le mal se présente à la porte de ta vie et te dis : « Viens avec moi ! Décidons ensemble de ta vie ! Laisses tomber ce désir d’infini que tu portes dans ton cœur, ce sont des histoires, ça n’existe pas, tu l’as bien vu ! Seulement des déceptions !L’amour pur que tu désires n’existe pas. Viens avec moi ! ». Et voilà l’illusion de Satan : le mal te trompes, puis il te dévore, il te déçoit, il te réduit vraiment à des ruines. D’abord, il te berce d’illusions : « Fais moi confiance et tu seras heureux ! Prends ça, tu verras que tout passera ! Un peu de drogue, un joint, la cocaïne, les médicaments, et tout disparaît ! ». Mais ce n’est pas comme ça en réalité, bien au contraire, rien ne disparaît, tout empire. Combien de fois nous l’avons expérimenté ! Tu finis pire qu’un porc. Et en Communauté, nous avons ensuite beaucoup de mal à nous relever de là où, hier soir, le fils du récital mangeait la nourriture des porcs. Nous avons aussi beaucoup de mal à relever la tête pour redécouvrir notre dignité, parce que le mal, comme un accusateur (c’est ainsi que l’appellent les psaumes), reprend de temps à autres cette boue dans laquelle il nous a fait tomber et nous l’envoie de nouveau au visage, en disant : « Tu ne changeras jamais, tu ne pourras jamais y arriver ! Tu ne deviendras jamais un garçon ou une fille propre. Toi, avec ce que tu as fait, tu n’y arriveras jamais ! ». Et combien de fois nous sentons le poids de la tristesse dans notre cœur. Dans ces moments là, nous avons envie de dire : « nous sommes vraiment désespérés, comment faire maintenant ? Qu’est ce qu’on fait maintenant ? ». Tu sens en toi de nombreuses situations qui te pèsent, et l’air te manque. Mais l’espérance existe, vous savez ! Il y a une espérance, et c’est celle-ci ! Il y a une espérance qui est née sur cette colline, une espérance vivante, vraie, puissante, une espérance qui s’appelle Miséricorde de Dieu ! Cette espérance n’est pas un rêve, ce n’est pas une illusion, ce n’est pas quelque chose qui dure le temps d’effet d’une pilule et qui te laisse ensuite désespéré, ce n’est pas l’illusion d’un flash qui passa et après lequel tu te sens pire qu’avant. Cette espérance est une vie qui s’est fait chair, c’est la vie d’un homme qui a voulu entrer dans notre vie, qui s’appelle jésus de Nazareth ! C’est Lui la miséricorde de Dieu, c’est Lui la force de Dieu, Lui seul est capable de redonner l’espérance, de briser les chaînes du mal , d’ouvrir grand les portes du Cénacle fermé et plein de peur, où le mal nous a reclus, pour faire entrer en nous le souffle de l’Esprit Saint ! Lui seul a les paroles de la Vie éternelle, de cette vie de laquelle nous sommes nés un jour, de cette éternité de laquelle nous sommes venus, là où notre cœur a commencé à battre dans le sein de notre mère ! Lui seul ! « Toi seul Seigneur, Tu as les paroles de la vie éternelle », alors aujourd’hui Seigneur Jésus, dans ce lieu où Ta Parole s’est fait chair une fois encore, où Ta Vie est entrée dans notre mort, où Ton histoire a touché notre histoire, où Ta Main s’est posée sue notre lèpre, où Tu nous a libérés du pouvoir de Satan, Seigneur, aujourd’hui, nous Te demandons que Ta Miséricorde devienne vivante en nos cœurs, libères nous de la peur ! Voyez l’Amour de Dieu ! Ce sera le récital de ce soir ; prenez beaucoup de mouchoirs, parce que nous pleurerons beaucoup. Devant un tel amour, on peut seulement demander pardon, tomber à genoux et pleurer de repentir, mais aussi de joie ! Pensez un peu à ce que notre Dieu a voulu devenir pour redonner confiance à notre vie, à nous, hommes et femmes, garçons et filles, blessés dans la confiance : Il s’est fait l’Homme blessé ! Pour nous qui avons été trahis et qui avons trahis, Il est devenu un homme trahi par ses amis, trahi par le baiser d’un ami, trahi par tous à l’exception de sa Mère ! Il est de venu un corps bafoué, flagellé, humilié, Il a subi bien plus que tout le mal que nous pouvons vouloir à notre corps, bien plus que les traces et les trous laissés par les aiguilles, les pistes comme nous les appelons, avec lesquelles nous avons détruit notre corps pour faire place à la drogue en nous, bien plus ! Pourquoi ? Parce qu’Il est avec nous ! Il est avec nous ! « Où étais Tu, Dieu, quand ils m’ont fait du mal ? Où étais Tu, Dieu, quand la promesse s’est écroulée et s’est lacérée ? » : « J’étais avec toi ! J’étendais les mains sur la croix avec toi, j’étais comme une plaie dans tes plaies, j’étaies sur la croix de tes blessures, j’étais là, dans les coups qu’ils t’ont donné, je recueillais ta vie pour qu’elle ne s’écroule pas dans l’enfer de la tristesse, mais pour qu’un jour, en me retrouvant, tu puisse reprendre confiance dans la vie ! Regardez seulement cet amour ! Seulement cet amour ! Croyez moi, les jeunes, la Communauté ne vous trompe pas ! Nous sommes pauvres, nous sommes faibles, nous devons vous demander pardon beaucoup de fois parce que vous connaissez nos joies et nos limites et vous les voyez, mais il y une chose dont je suis certain et je dirais fier, à l’intérieur : la Communauté ne se moque pas de vous ! Parce que nous vous avons proposé l’unique voie, l’unique rencontre, l’unique vérité de la vie, qui est rencontrer cet Homme qui, par amour, s’est fait chair couverte de plaies, cet Homme qui, par amour, a étendu les bras sur la croix, pour nous libérer de nos croix ! Cet Homme, le seul Homme qui ai vaincu la mort, qui est ressuscité, et qui a fait partir de Son Cœur transpercé un fleuve de Miséricorde qui rejoint l’humanité de toujours, qui rejoint notre cœur, le seul Homme, Jésus de Nazareth, crucifié et ressuscité, cet homme que ce soir nous verrons sortir du sépulcre, cet homme que nous verrons couvert de plaies mais victorieux…Il a vaincu le monde ! Lui seul l’a vaincu ! Et c’est la seul qui le vaincra ! Lui seul vainc le monde de nos tristesse ! Lui seul vainc le monde et peut vaincre le monde de nos blessures, Lui seul peut vaincre le monde du mal que nous avons subi et vécu ! Lui seul vains le monde ! Alors frères, sœurs, et amis : ayez confiance ! C’est ici que nous pouvons de nouveau avoir confiance, parce qu’on renaît en Lui, parce que l’on renaît de l’esprit de Dieu, parce qu’encore une fois notre vie peut remettre la tête hors de l’utérus de la Miséricorde de Dieu et nous pouvons encore être surpris, et dire encore une fois… « Ohhh ! Que la vie est belle ! Quel don, quelle joie, quelle fête qu’est la vie ! ». Vous comprenez quel miracle Dieu a accompli sur cette colline ? Il a recréé un sein maternel, celui d’une mère féconde, pour nous donner la vie ! J’espère que vous serez surpris durant ces journées, et que les surprises de dieu vous embrasseront, vous revêtiront, vous brûleront ! Ce soir, vous verrez des feus qui montent et qui descendent…Ces jours ci, nous étions en plein dans les préparatifs et le montage, nous courrions partout, et les jeunes de la Communauté utilisent une expression : « Tout brûle ! ». Parents, amis, garçons et filles, aujourd’hui, ici sur cette colline, tout brûle ! L’Amour de Dieu brûle tous les péchés, la Miséricorde de Dieu brûle tout ! Ton péché, quel qu’il soit, est un souffle ! « Même si ton péché est rouge écarlate, Ma Miséricorde te rend blanc et pur, transparent, comme la neige ». « N’ayez pas peur ! », nous n’avons pas peur ! Ayons confiance ! Jésus a vaincu, Il vains aujourd’hui, Il vaincra le monde ! Amen ! Alléluia ! Accueillons cette victoire de Jésus maintenant, qui se fait présente dans l’Eucharistie sur cet autel. Jésus vient, et vous le sentirez : Il gagne ! Commençons cette adoration avec le chant que nous avons pris il y a quelques semaines sur la tombe de Jean Paul II à Rome. Nous avons eu ce grand don et privilège ! Cent cinquante jeunes d’entre nous sont allés rencontrer le Saint Père, lui porter notre joie, boire à la source de l’Eglise, se nourrir de l’amour de l’Eglise qui protège et défend la vie de l’homme depuis deux mille ans. Nous sommes allés là, et nous avons eu la joie de nous agenouiller, nous sans autre groupe autour, sur la tombe de Jean Paul II et de chanter ce chant : « Ouvrez les portes au Christ ». Ouvrons, ouvrons toutes grandes les portes maintenant, parce que le Christ veut vaincre le monde de notre vie, Il veut nous ouvrir à la plénitude de l’Esprit.
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