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Pour en savoir plus

Mons. Diego Bona  |  Mons. Robert Baker  |  Père A. Gasparino  | 

Ecoutons le récit de Mère Elvira, instrument choisi par Dieu pour donner vie à la Communauté Cenacolo, nous expliquant comment est née et s’est développée notre réalité quotidienne durant ces années de cheminement.

Mère Elvira, soixante-dix ans de vie, dont cinquante comme consacrée au service de Dieu et de l’humanité: en regardant en arrière et en repensant à ta vie donnée, qu’as-tu envie de nous dire?
Avant toute chose un très grand merci à Celui qui a désiré ma vie. Je crois fortement que dès le moment où mes parents m’ont conçue, Dieu avait déjà pensé à moi pour quelque chose de beau, de grand, porteur de fruit pour les autres. Je suis heureuse de vivre une vie donnée et je sens que c’est avant tout un enrichissement pour moi: je me sens riche parce que depuis toute petite, les sacrifices m’ont appris à me donner, à servir, à sourire, à surmonter les difficultés sans faire la tête, et je suis heureuse d’être aujourd’hui encore à l’école du service.

En pensant aux histoires familiales que tu as vécues, que voudrais tu nous communiquer aujourd’hui de cette histoire, à la Lumière de Dieu que tu as rencontré?
Quand je pense à mon enfance et aux situations vécues, je peux dire aujourd’hui que cela a été une belle histoire justement parce qu’elle a été marquée de beaucoup d’ombres. Je voyais qu’il y avait d’autres familles, d’autres enfants comme moi, mais qui vivaient une autre réalité me paraissant plus riche de paix et de bien-être que la mienne. Puis je me suis rendu compte que la paix et le vrai bien-être sont des dimensions du cœur que l’on vit en étant bon et généreux. Je me souviens d’un refrain que ma mère me répétait chaque fois que j’étais avec des amies du même âge que moi et qui vivaient dans le bien-être matériel. Quand il y avait un morceau de pain à la maison, et ce n’était pas facile pour nous d’en avoir en ces temps de guerre, ou bien quand on avait des cerises, maman me disait: «Rappelle toi Rita que toutes les bouches sont sœurs! Tu ne peux pas manger quelque chose sans en donner aux autres!». Même si nous vivions dans la pauvreté, elle nous éduquait à des gestes de solidarité qui signifiaient «famille»: c’est en se donnant aux autres que l’on devient cette famille universelle pouvant prier avec tous le «Notre Père».

Tu étais déjà une sœur «douée» et tu te sentais bien dans ta congrégation. Comment est née l’idée de donner vie à la Communauté?
Cela n’était pas mon idée, je tiens à le dire et à le redire: ce qui est en train de se passer, l’histoire que nous vivons ne peut pas naître des idées ou de l’intuition d’un pauvre être humain. Je suis la première surprise de tout ce qui se passe dans cette Communauté, qui est l’œuvre de Dieu, de l’Esprit Saint et de Marie: comment aurais-je pu inventer une telle histoire? Mon cœur avait une inclination pour les jeunes en perdition: je les voyais «sans berger», sans références, perdus au milieu de beaucoup de bien-être, plein d’argent dans les poches, la voiture, la culture, avec tout ce qu’il est possible de posséder matériellement, mais pourtant tristes et le cœur en faillite. J’ai vécu «l’agonie» de devoir attendre pour accoucher de ce que l’Esprit Saint était en train de façonner et de développer en moi et qui était pour moi aussi une nouveauté.

Bien des années se sont écoulées avant que tu puisses concrétiser ton projet. Pour toi qui es une femme d’action courageuse, ce fut difficile d’attendre?
Cela n’a pas été difficile, je dirais plutôt que ce fut une souffrance, parce que j’avais l’impression de perdre du temps. En réalité c’était le temps de Dieu et je devais attendre le moment opportun pour les jeunes, pour les protéger, les éduquer, les aimer. J’ai attendu avec beaucoup de confiance et d’espérance. Il y avait des personnes qui disaient: Mais Elvira, pourquoi ne sors-tu pas de ta congrégation, tu pourrais faire ce que tu veux!». Néanmoins je ne désirais pas faire ce que je voulais car ce qui était en train de se produire en moi était bien différent. C’est pour cela que j’ai attendu, prié, souffert, aimé et les supérieurs avaient raison quand ils me disaient que je n’étais pas prête pour aller au milieu des jeunes. Les moments de tentations n’ont pas manqué et je pensais: «Mais comment est-ce possible? Pourquoi n’ont-ils pas confiance?». Puis je me suis dit: «Au fond, pourquoi devraient-ils me faire confiance, moi qui suis une pauvre créature qui veut voler de ses propres ailes?». Maintenant, à soixante-dix ans, je raisonne un peu mieux et je comprends que tout cela a été une bénédiction, en quelque sorte les douleurs de l’enfantement. Je suis aujourd’hui très liée à mes supérieurs, nous sommes amis, et beaucoup de sœurs partagent ma surprise justement parce qu’elles me connaissent, et elles comprennent que tout cela vient de Dieu.
Depuis de nombreuses années, les sœurs de Sainte Jeanne Antide Thouret hébergent une fraternité du Cenacolo au sein du couvent où j’ai été accueillie comme novice, et je les remercie pour l’amitié, l’amour et la générosité dont elles font preuve.

Quand tu es arrivée pour la première fois devant le portail de la maison de Saluzzo, le 16 juillet 1983, qu’as-tu pensé?
Je n’ai rien pensé de particulier, à cette époque j’étais insouciante. Je ne me rappelle pas d’avoir programmé quoi que ce soit, ni dans ma tête ni sur le papier; et je n’étais pas impatiente. Quand j’ai vu ce portail, j’ai poussé un soupir de soulagement et de joie; je me rappelle avoir tressailli jusque dans mes viscères! À l'improviste, une plénitude de vie a explosé en moi. C’était la joie conquise entre la longue attente et le moment de la réalisation de ce désir. Ceux qui m’accompagnaient ont levé les bras au ciel en voyant la désolation et l’abandon du lieu, mais moi je le voyais déjà reconstruit, rempli de jeunes, de vie, de joie, un peu comme il l’est aujourd’hui.

Pourquoi as-tu choisi ce nom de «Communauté Cenacolo»?
Un prêtre qui voulait vivre une période avec les jeunes est resté avec nous quelque temps. C’est lui qui a eu l’idée de ce nom et je l’ai acceptée, parce que je faisais bon accueil aux conseils que l’on me donnait, satisfaisant ainsi les désirs du Seigneur. J’ai tout de suite pensé à l’Église, aux Apôtres réunis avec Marie dans le Cénacle, enfermés et remplis de peur après la mort de Jésus. Cet épisode était pour moi comme une prophétie parce que les jeunes qui arrivent chez nous ne sont que peurs et verrous, vivant le mutisme de la pensée et de la parole, la solitude et l’inquiétude du cœur.
Mais peu après, au Cénacle avec Marie, l’Esprit Saint arrive et transforme les Apôtres en témoins courageux. J’ai alors compris que ce nom était le meilleur symbole de ce que nous voulions être.

Tu es partie de zéro, sans argent, sans sécurité humaine, en faisant confiance à la Providence. Pourquoi as-tu fait ce choix et qui est cette «Dame Providence»?
Cette «Dame Providence» est le cœur de Dieu qui frappe au cœur de l’homme, au cœur de l’humanité. Nous avons eu confiance parce que la foi nous poussait à ne pas avoir peur, à cultiver l’espérance, la confiance, la patience, à nous appuyer complètement sur ce Dieu que je connaissais dans mon cœur. Il me donnait beaucoup plus de garanties que toutes les sécurités humaines.
J’avais découvert ce Dieu qui est Père quand j’étais encore une enfant, et c’est à ce moment là que j’ai appris à Lui faire confiance, alors que la pauvreté était la plus rude dans le sens où nous n’avions rien. J’entendais souvent ma mère répéter cette litanie: «Sainte Croix de Dieu, ne nous abandonne pas!». Personne ne veut souffrir, et pourtant au cours de cette période j’ai compris combien il est important dans la vie d’apprendre à vivre la croix, parce que c’est elle notre mère, et nous devons l’aimer pour bien vivre tout le reste.
J’ai voulu que les jeunes que j’accueillais puissent non seulement entendre parler de Dieu mais aussi voir Sa paternité concrète. Je Lui ai dit: «Je les accueille, et Toi, montre leur quel Père Tu es!». Il ne nous a jamais, jamais déçu!

Que te rappelles-tu des débuts, des premiers temps?
J’ai commencé avec Nives, que j’ai connue quand elle était encore enseignante, et avec Sœur Aurelia qui était dans le même ordre que moi. Elles ont été très proches de moi, et ensemble, nous avons commis beaucoup d’erreurs… justement parce que comme me le disaient mes supérieurs, nous ne savions rien des jeunes et encore moins des drogués et des alcooliques. Au début, je savais que toutes les communautés donnaient dix cigarettes par jour, et nous les avons imitées. Puis quelqu’un a dit: «Nous sommes des hommes, nous avons besoin d’un verre de vin», et là encore nous nous sommes exécutées, mais les querelles auxquelles nous avions la surprise d’assister, ne manquaient pas. J’ai compris alors que l’autorité que le Seigneur m’avait donnée pour ces jeunes devait être exercée avec force et vérité. Je me rappelle d’un moment très particulier: en 1986, grâce à des amis qui nous avaient offert un voyage, je suis allée pour la première fois avec un groupe de jeunes en pèlerinage à Medjugorje. J’ai perçu en moi que je devais être plus forte, plus exigeante. Au retour, je me suis agenouillée un soir dans la chapelle de Saluzzo devant les jeunes et j’ai dit: «Mes jeunes, je vous ai trahis parce que je n’ai pas eu suffisamment confiance en vous. Vous êtes venus pour qu’on vous aide à vivre la vraie liberté par rapport à toutes les dépendances et moi, par peur que vous ne vous en alliez, je vous ai laissé les cigarettes. À partir de ce soir on ne fume plus!». J’ai ensuite appelé un garçon qui est passé pour ramasser les cigarettes et j’ai vu avec joie et stupeur qu’ils ont tous mis la main dans leur poche et qu’ils les ont jetées. Nous avons fait un feu de joie en chantant et en priant, libérés de cette dépendance.

Quand cette œuvre est née, pensais-tu qu’elle allait connaître un développement aussi important?
Je n’arrive pas à y croire et maintenant encore quand j’y pense, c’est quelque chose qui me dépasse. Je pensais ouvrir une maison, où lorsqu'un jeune partirait, nous pourrions en accueillir un autre. Mais quand la Maison Mère a commencé à déborder, avec des matelas par terre, je n’ai pas pu les renvoyer parce qu’ils demandaient la vie, pas simplement à boire ou à manger, mais de pouvoir vivre! Nous avons alors trouvé une autre maison, puis une autre, et puis… je ne les compte plus!

Comment as-tu réussi à convaincre les jeunes qui venaient de la rue de prier? Pourquoi leur as-tu proposé la foi?
Je ne leur ai pas proposé avec les lèvres mais dans le concret, en vivant la prière. Nous n’avions pas encore de chapelle à l’époque où ils ont commencé à arriver. Sœur Aurelia, Nives et moi disions le Chapelet et priions le Bréviaire. Nous avons été très surprises quand un jeune, au lieu d’aller travailler, s’est assis près de moi un matin très tôt et m’a dit: «Qu’est ce que vous faites?», «Nous prions!». Alors que nous étions en train de prier un psaume, il s’est arrêté, a lu une phrase, et après lui un autre, puis un autre, puis un autre encore.
Bien que nous n’y avions pas pensé, j’ai compris alors que les jeunes me demandaient de Le rencontrer, qu’ils avaient faim et soif de Lui, et c’est ainsi que la proposition de la prière et de la foi est devenue une partie fondamentale du chemin de renaissance.
Quand ils entrent en Communauté, beaucoup me disent: «Mais moi je ne crois pas en Jésus, chez moi on se disputait beaucoup et je ne veux pas prier!». Et je leur réponds: «Tu es venu ici non seulement pour être libéré de la drogue, mais aussi de ton passé. Toi, mets toi à genoux: moi, nous tous, nous croyons pour toi, nous avons foi pour toi aussi. Essaie de faire confiance, essaie et tu verras.»

Pourquoi as-tu voulu tout de suite faire participer les familles au chemin des jeunes? Que demandes-tu aux familles des jeunes?
Ceci, est très important. Je leur demande vraiment beaucoup, notamment la conversion! Le désespoir les pousse à préférer presque toujours le paiement d’une pension; ils nous offrent tous de l’argent, et nous répondons: «La vie des vos enfants ne se paie pas avec de l’argent, car cet argent dont ils ont été comblés, les a détruits. Nous voulons au contraire une collaboration qui implique vos vies, vos choix, vos pas quotidiens, dans un parcours de foi chrétienne, afin qu’en faisant entrer la vérité dans vos familles, vous compreniez que vous vous êtes trompés quelque part, que vous avez commis une faute et que votre fils ne se sauvera que si ses parents se convertissent!».

Quel est ton sentiment à propos de tous ces jeunes de terres différentes qui veulent par la suite devenir missionnaires pour venir en aide à leur tour à d’autres jeunes et aux enfants?
Je sais très bien que je peux seulement m’étonner parce que tout ceci n’est pas né de moi, et mon unique désir est de laisser Dieu susciter dans le cœur de nombreux jeunes des intuitions saines et propres. Les missions, par exemple, sont nées du cœur d’un garçon arrivé en Communauté blessé et déçu par le monde des adultes. Après avoir rencontré la miséricorde de Dieu et avoir pardonné à son père, il a senti toujours plus fort le besoin de faire quelque chose pour les enfants qui souffrent dans le monde à cause de notre égoïsme de grands. C’est ainsi que sont nées les fraternités missionnaires pour les enfants des rues! Je sais très bien que je dois faire mon devoir, être le cœur, la voix qui remue la conscience des jeunes. Mais je n’ai rien fait qui me permette de me vanter parce que rien n’a été fait par devoir ou par force. Tout est arrivé jour après jour, comme un cours d’eau pacifique qui suit son chemin.

La dernière surprise née de l’Esprit Saint a été celle de la naissance des frères et sœurs consacrés: des jeunes qui désirent donner leur vie au Seigneur en vivant le charisme de la Communauté Cenacolo. Qu’a suscité cette surprise dans ton cœur?
Au début, je n’ai pas tellement été surprise, parce que je pensais que tout ce qui pouvait naître de la Communauté était déjà arrivé: les garçons, les filles, puis les couples, les familles, les enfants… il ne manquait plus que les personnes âgées qui n’ont plus personne. Quand des garçons et des filles qui voulaient se consacrer dans notre Communauté, se sont présentés, j’ai un peu titubé et je me suis demandé comment il fallait faire.
Aujourd’hui je remercie tous ces sœurs et frères, «piliers» et cœur du Cenacolo, de permettre à la Communauté de tenir debout. Je n’ai pas exulté de joie au moment où ils se sont présentés, mais je le fais bien volontiers maintenant. En dépit des activités si variées et si passionnantes dont Le Seigneur m’avait fait don, ils sont venus me demander de faire un pas de plus, justement parce que le Seigneur les avait envoyés. Aujourd’hui ces garçons et ces filles sont capables de souffrir, de donner leur vie sans se plaindre, de donner de la joie, de l’amour, de faire des sacrifices; ils sont une grande richesse!

Qu’est ce que la foi pour toi? Qui est Jésus pour toi?
Dire le mot «foi», c’est dire Jésus mort et ressuscité. Ma foi est totale, je ne peux rien garder pour moi qui ne soit pas la foi, je ne peux pas agir en dehors de la foi, je ne peux plus rien vivre sans la foi. La Providence qui ne nous a jamais abandonnés, qui arrive tous les jours et de tous les coins du monde, voilà le signe de la foi. La foi est chair, la foi est sang, la foi ce sont les larmes, la foi ce sont les moments dans lesquels Dieu m’a libérée de la peur, la foi c’est la vie, que Le Seigneur en soit remercié.

Le Saint Père Benoît XVI t’a invitée comme auditrice au Synode sur l’Eucharistie en octobre 2005, montrant ainsi que l’Eucharistie est le cœur de la Communauté Cenacolo: qu’est ce que l’Eucharistie pour toi et pourquoi la proposes-tu aux jeunes?
L’Eucharistie est une nourriture qui rassasie bien plus que les pâtes ou tout autre aliment pour le corps. Je l’ai proposée parce que je me suis sentie la première transformée. Tout ce que je demande aux jeunes, je l’ai d’abord expérimenté: dans la lutte, puis dans la joie, enfin en voyant et en vivant une transformation continue. Nous l’appelons aujourd’hui «résurrection quotidienne», et c’est elle qui transforme le cœur de nos jeunes. L’Eucharistie est pacification, rencontre, stupeur, beauté, force, risque… Elle te donne tout ce que tu dois vivre chaque jour et t’enseigne beaucoup de choses.

Que demandes-tu à tes collaborateurs, à ceux que Dieu a appelés et appelle pour Le servir dans cette œuvre?
Je demande tout: l’intelligence, la volonté, les bras, les yeux… parce que je suis sûre que si nous gardons des choses pour nous-mêmes, ce don s’altère, s’avilit, s’appauvrit. Ce que nous ne donnons pas pourrit en nous et devient ensuite mal-être, tristesse, peur, prétention, égoïsme, autorité, ambition, pouvoir…
C’est pour cela que nous demandons tout dans la foi, dans la confiance. Quand quelque chose nous manque, il suffit d’attendre: la patience est déjà prière, l’amour est prière, l’attente des temps de Dieu est prière, et nous nous mettons dans les conditions de tout vivre dans la foi parce que même si nous traversons des périodes sombres nous savons que la lumière existe.

Des projets pour le futur immédiat?
Je n’en ai jamais fait, mais je voudrais ouvrir la porte du cœur, de l’amour à toute l’humanité, pouvoir accueillir ceux qui sont encore seuls et perdus. Je sais bien que j’ai dit des choses qui semblent faciles à réaliser en parlant, mais en réalité elles ne sont possibles que grâce à un miracle de Dieu. Je connais mes limites humaines, mes pauvretés dans l’amour et mes difficultés à me donner totalement mais je suis également consciente qu’avant moi beaucoup d’hommes et de femmes se sont laissés entraîner dans les tourbillons de l’amour du Christ, du don d’eux mêmes, et je voudrais être l’une de ces personnes en dépit de ma simplicité et ma fragilité.
Mon privilège, et il suffit à mon bonheur, est le grand don de vivre la possibilité d’aimer aujourd’hui et d’avoir une famille avec laquelle partager la richesse de la vie.
Le «projet», le seul projet sans fin est de continuer à courir en suivant avec amour et confiance l’Esprit Saint et Marie, là où ils désirent nous porter.

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