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Vendredi 13

Vendredi 13 juillet 2012 : homélie du Cardinal Barbarin
Jésus nous dit aujourd’hui la difficulté de notre mission: notre témoignage est dangereux. «Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.» Ici à Saluzzo,  quand je suis arrivé hier ici, j’ai entendu autre chose. Ce sont des loups qui sont devenus des brebis ! Une joie énorme!! Un mystère… un mystère incroyable! Difficile à comprendre. Qui est sage comprend ces choses. Qui a de l’intelligence les comprend. C’est une vérité, une vérité trop difficile pour nous mais vraie. C’est certainement vrai que ce qu’on voit est source de joie pour nous.
Hier j’ai vécu une très grande joie en assistant au spectacle (Ce n’est pas un spectacle a dit Marco), à l’Evangile que nous avons vu hier soir. C’était l’Evangile pur. La Parole de Dieu de la première à la dernière page. Tout commençait et se terminait avec l’Arbre de Vie qui est là. Beaucoup d’entre vous le verront demain soir. L’Arbre de Vie du paradis terrestre, l’Arbre de Vie qui nous donne le bon fruit, la bonne nourriture de l’Eucharistie, l’Arbre de Vie sur lequel est versé le sang qui va sauver le monde, la croix de Jésus et l’Arbre de la Vie Eternelle, de la résurrection de la chair, notre grande espérance. A la fin de ce spectacle, don Stefano a dit que l’année prochaine le Saint Père voulait qu’on fasse une année de la foi. A partir du 11 octobre prochain, cinquantième anniversaire du concile, le Saint Père va lancer l’année de la foi, toute entière centrée sur le Credo. On expliquera le Credo, on l’approfondira, nous travaillerons notre foi. La foi doit toujours être en train de travailler pour qu’on ne la répète pas comme des formules toutes faites qui n’ont plus de vie et plus d’âme. La foi doit être vivante, sortir de notre cœur et monter jusqu’à nos lèvres pour toucher les oreilles des autres. Alors moi, après ce petit séjour chez vous, à ma très grande joie, ici à la Festa della Vita, je voudrais vous faire un petit cadeau. Le «Je crois en Dieu», vous le dites souvent et vous le savez par cœur. On le récite à chaque Messe, le dimanche, on l’apprend aux enfants, des fois on le récite par cœur comme une machine mais on ne fait pas attention. Il faut donc nous réveiller à ces prières que nous connaissons trop bien. Parfois nous ne faisons plus tellement attention au «Notre Père», au «Je vous salue Marie», au «Credo». Il faut les réveiller en nous pour dire que notre foi est une Festa della Vita. Si c’est une joie pour nous de dire le «Credo», alors nous toucherons le cœur des autres. Si nous le récitons par cœur comme une leçon, çà ne touchera personne. Alors le petit cadeau que je voudrais vous faire, c’est celui-ci: vous savez que dans tous les pays, on a un hymne national. Il y a l’hymne national italien; demain c’est le 14 juillet, il y a l’hymne national français, la Marseillaise et je voudrais dire ceci: c’est que le «Credo», c’est notre hymne national à nous, la nation sainte et le peuple saint de Dieu. Le Credo, cela va très bien avec cette fête de Saluzzo, le Credo, c’est l’hymne à la Vie. Regardez comment il est fait: «Je crois en Dieu le Père tout puissant, Créateur de tout, de tout et de tout». Toute la vie vient de son Amour. Regardez à la fin du «Credo», la dernière ligne: «J’attends la résurrection de la chair et la Vie éternelle». Il n’y a pas qu’à Saluzzo, que c’est la fête de la Vie. Le «Credo», c’est la Fête de la Vie, de la première à la dernière ligne. Et nous, nous avons cette assurance que la Vie gagnera et triomphera même quand nous l’avons abîmée. Cà, c’est la grande grâce du Cenacolo, beaucoup de vies abîmées par la drogue, par le désespoir, par les conflits. Et sœur Elvira, elle a eu cette intuition du Seigneur d’appeler ses sœurs, les Missionnaires de la Résurrection. Ce qui veut dire que la vie que Dieu notre Père et notre Créateur nous a donnée, peut toujours renaître et ressusciter, doit toujours triompher. Et regardez comment est fait le «Credo»: les gens ont tout abîmé, alors pour nous et pour notre salut, Il s’est fait homme, Il est venu dans notre chair. La Vie de Dieu, la Vie éternelle est venue dans notre temps, dans notre monde. Très grande joie de Noël ! Et cette Vie, qui a fait tant de bien à tout le monde, nous avons passé notre temps à l’abîmer. Jésus n’a fait que du bien. Pourquoi on Lui a fait tant de mal? Pourquoi on l’a giflé? Pourquoi on Lui a craché dessus? Pourquoi on L’a couronné d’épines? Pourquoi on L’a crucifié ? C’est un mystère et c’est une injustice monstrueuse. Mais, RIEN n’arrête l’Amour de Dieu notre Père et notre Créateur. Dans la première ligne du «Credo», il y a toute la suite. «Je crois en Dieu le Créateur, mon Père, Il ne m’abandonnera jamais». Et s’Il a envoyé son Fils et si nous avons mis son Fils à mort sur la croix, Lui Il continuera de donner la vie à son Fils et à nous par son Fils Jésus Ressuscité. Dans le spectacle que j’ai vu hier soir et que beaucoup d’entre vous verront demain, on a mis en valeur la phrase qui est le centre de tout l’Evangile. Dans cette phrase, il y a tout le résumé de l’Evangile: «Je suis la Résurrection et la Vie». Vous comprenez que le «Credo», c’est l’hymne à la Vie. Et quand Jésus va s’en aller à l’Ascension, les apôtres ne sont pas contents! «Reste avec nous! Tu ne dois pas partir!». Ils ont peur. «N’ayez pas peur, les apôtres! Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde». Regardez, aujourd’hui Il est avec nous et vous allez manger le corps du Christ. Regardez aujourd’hui tous ceux qui ont reçu le sacrement du Pardon, l’Amour de Dieu qui est revenu vous faire à neuf! Vous comprenez ce que j’explique? Tout le «Credo» découle de la première ligne comme un torrent de grâce. C’est pourquoi je l’appelle un hymne à la Vie de la première à la dernière ligne. Tout découle de la première ligne mais tout est éclairé par la dernière ligne, illuminé par la dernière ligne. «J’attends la Résurrection des morts et la Vie du monde à venir». La source, au début, la lumière qui éclaire tout, à la fin. Chacune des choses que nous faisons aujourd’hui est éclairée par le jour où je rencontrerai Jésus face à face le dernier jour de ma vie. C’est pourquoi je suis très content de participer à Saluzzo à cette fête de la Vie.
 Et pour terminer je vous dirai le mot que j’aime le plus dans le «Credo». C’est celui qui fait le travail en secret, tous les jours, dans votre cœur. Vous avez deviné de qui je parle ? «Je crois en l’Esprit-Saint». Il est Seigneur, et voilà le petit bijou qui est en plein milieu du «Credo», le Saint-Esprit. Vous savez ce qu’Il fait? Il donne la VIE. Dans le «Credo», c’est le mot que j’aime le plus. Le Saint-Esprit, Il fait dans le secret le travail de Dieu et tous les jours, tous les jours, Il te donne la Vie.
Alors ce soir, je dois rentrer à Lyon. Je voudrais vous dire «merci», vous souhaiter une très belle fête de la Vie, en particulier pour mes deux frères qui vont être ordonnés prêtres dimanche, Eugenio et Michel et ensuite vous souhaiter une très belle année de la foi. Et que pour vous, chaque fois que vous direz le «Credo» jusqu’à votre mort, ce soit une hymne à la Vie et une hymne à la Joie. Amen

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