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Maxime

Je m'appelle Maxime, j'ai vingt-trois ans et je suis content de partager avec vous mon histoire. Quand je suis né, ni ma mère ni mon père étaient croyants. Quand j'avais plus ou moins deux ans, ils ont divorcé. En ce moment, ma mère, qui m'avait eu à l'âge de vingt-et-un ans, était enceinte de ma sœur mais elle était perdue, elle se droguait. Elle n'avait pas fait des études et il était difficile d'être seule avec deux enfants et de nous éduquer. Jusqu'à dix ans, je n'ai vu mon père que deux ou trois fois, et cela grâce à ma mère qui insistait pour que mon père me voit. La situation pour ma mère devenait toujours plus difficile et donc je suis allé vivre avec mon père à la Martinique. Au début, tout était beau parce que finalement je pouvais le connaitre et rester avec lui, mais la situation a vite changée. Mon père a commencé à boire beaucoup et il m'amenait avec lui dans les bars et les boites; je me retrouvais avec un père irresponsable qui, d'abord, pensait à satisfaire ses besoins et après à son enfant. Pendant cette période, ma mère m'écrivait et mon père contrôlait les lettres en faisant des commentaires négatifs. Un jour, j'ai reçu une lettre où ma mère me parlait de sa rencontre avec Dieu et que sa vie avait été bouleversée; elle était heureuse car elle avait enfin trouver un sens à sa vie. Mon père me répétait que ma mère était folle et que Dieu n'existait pas. Quand je suis retourné en France pendant les vacances, j'ai vu ma mère vraiment changée: elle avait un beau sourire et elle me faisait des cadeaux alors qu'avant elle m'en avait jamais fait. Je ne la reconnaissais plus, je me sentais plus sûr à coté d'elle, et donc j'ai décidé de ne plus retourner chez mon père; depuis ce moment, je ne l'ai plus jamais revu. Avec le temps, le fait que ma mère avait changée me troublait car je ne la reconnaissais pas; elle me parlait souvent de Dieu et je ne comprenais pas ses discours. Les paroles de mon père me retournaient à l'esprit et moi aussi je pensais qu'elle était devenue folle. Elle essayait de m'éduquer dans la foi, en me transmettant des bonnes valeurs, mais je ne voulais pas l'écouter et je me fâchais en disant que je ne voulais rien savoir ni de l'Eglise ni de la foi. A l'école, j'avais beaucoup de difficultés et je faisais des bêtises pour qu'on me regarde et on m'aime. Au collège, j'ai rencontré pour la première fois la drogue et tout de suite, je croyais avoir trouvé la solution à mes problèmes. Avec la drogue, je me sentais capable de faire ce que je n'aurais jamais eu le courage de faire autrement, par exemple surmonter ma timidité. Tout de suite, ma mère a découvert que je me droguais et elle avait peur que je devienne comme elle. Elle me parlait des conséquences de la drogue; nous disputions tout le temps et l'ambiance chez nous était devenu insupportable et je tombais toujours plus dans la drogue. Je ne me sentais pas bien quand je disputais avec ma mère et la seule chose qui m'aidais à échapper de cette souffrance était la drogue. A seize ans, j'ai entamé une école d'hôtellerie et je me suis retrouvé avec des gens plus grands que moi; pour me faire accepter j'ai commencé à faire le dealer. J'avais beaucoup d'amis, je me sentais enfin "grand", important; j'étais toujours avec eux et je me sentais "intouchable". Le rapport avec ma famille s'empirait de jour en jour: ma mère me "jetais" souvent dehors de la maison, j'étais agressif et violent avec elle et ma sœur. C'était une manière de me libérer de la rage que j'accumulais. Un jour, j'ai dû faire les comptes avec la vie: j'avais tout perdu, la police m'avait arrêté et j'avais été condamné. En ce moment, je me suis rendu compte que je vivais dans l'illusion et que sans la drogue je n'avais pas d'amis. Mais l'amour est éternel. Ma mère m'a sauvé en me donnant son aide et me faisant connaitre la Communauté. Au début, je suis entré juste pour payer ma peine mais, après je me suis rendu compte que j'avais besoin de changer ma vie. Il était difficile car on vivait avec la prière et moi, je refusais le contact avec Dieu. J'ai toujours ressenti qu'en moi il y avait "quelqu'un", mais j'accusais Dieu comme le responsable de mes souffrances. En plus, je savais que suivre Dieu voulait dire renoncer aux faux plaisirs que le monde propose.
Aujourd'hui, grâce à l'amitié véritable des frères, je peux témoigner que ce Dieu que je refusais, Il m'a pas refusé, je L'ai rencontré et je L'ai rendu parti de ma vie. J'ai appris à accepter mes souffrances et à ne pas cacher mes pauvretés en m'acceptant comme je suis. J'ai reconstruit un rapport sincère avec ma famille, et je suis particulièrement heureux que, quelques mois après moi, même ma sœur, elle aussi tombée dans la drogue après moi, est entrée au Cenacolo; pour la première fois de ma vie, j'ai été un exemple pour elle, un véritable frère ainé. Cette année, pendant les Pâques, j'ai demandé et reçu le sacrement du Baptême et j'ai été content de recevoir ce don de foi avec ma sœur. C'était un moment très fort: maintenant, je sens que je fais partie d'une famille encore plus grande qui est l'Eglise, et je sais que l'amour que j'ai toujours cherché dans l'attention des autres et dans les choses matérielles, maintenant je l'ai vraiment trouvé: j'ai connu l'amour de Dieu le Père.
Je remercie Dieu pour tout ce que j'ai vécu dans ma vie parce que sans cela je ne L'aurais peut-être pas rencontré. Aujourd'hui, je suis heureux de vivre et de croire!

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