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Fête de la Vie 2011

Fête de la Vie 2011

 “Ne vous tracassez pas en disant: “Que mangerons-nous? Que boirons-nous? Comment nous vêtirons-nous?” Tout cela, ce sont les préoccupations des païens. Votre Père céleste, en effet, sait bien que vous en avez besoin”
                                                                                                                  (Mt 6, 31-32)


1. DIEU POURVOIT

 “Dès le début nous n’avons pas voulu accepter ou demander l’argent de l’Etat. Nous réfléchissions comment entretenir les jeunes qui arrivaient, mais cela me semblait terrible de demander une pension à des parents désespérés. Alors j’ai lancé au Seigneur ce défi et je Lui ai dit: “Tu es Père et je t’ai rencontré: je vais où Tu veux, je fais ce que Tu veux, Ta volonté, à n’importe quel moment Tu me la révéleras, mais Tu dois être Père, te montrer Père pour ces garçons”. Et cela a été ainsi: Dieu ne nous a jamais déçus, Il ne nous a jamais abandonnés et nous a toujours précédés avec sa Providence!”
                                          Mère Elvira

ENSEIGNEMENTS ET HOMELIES

Seigneur, je sais que Tu es ici!
 Se confier en la Providence est un chemin dans lequel Toi, ton coeur, notre coeur s’ouvre au Dieu Vivant, à Jésus et y croit! Se fier à la Providence est se confier en Lui, dire: “Seigneur je sais que Tu es ici”, même dans les moments où il y a la tempête, où tout semble être obscur. Alors le chemin pour faire vraiment l’expérience de la Providence part de l’ouverture du coeur à cette rencontre, de se savoir fils voulu, fils aimé, fils de la Lumière, fils de la Résurrection, fils du Dieu Vivant.
(de l’enseignement du Père Francesco Peyron)

La Providence est toujours un miracle de la générosité de Dieu qui vient nous visiter.Pour cela, chaque don qui est consacré par un merci sincère est important. Le merci fait grandir la foi; chaque fois que nous ne remercions pas face aux dons de Dieu, nous refroidissons notre foi, nous risquons de tomber dans ce mal de l’âme, un des pires maux de l’âme qui est l’indifférence.
Père Pino Isoardi

La belle nouvelle d’une vie bonne
Dieu pourvoit. C’est un acte de foi, parce que la Providence de Dieu n’est pas toujours évidente; quelquefois nous réussissons à la cueillir seulement après beaucoup de temps, avec beaucoup de peine, parce que nous devons purifier nos yeux, notre regard, notre coeur. Croire que Dieu pourvoit signifie croire que Dieu est un Père miséricordieux, que “Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive”, que “Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique pour que tous ceux qui croient en Lui ne soient pas perdus, mais aient la vie éternelle”.
L’Eglise n’a rien d’autre à dire, n’a rien d’autre à donner. Dieu est un Père plein de tendresse et de miséricorde. En Jésus Il nous a donné l’Evangile, la belle nouvelle d’une vie bonne.
(de l’homélie de S.E.R. Monseigneur Giuseppe Guerrini, Evêque de Saluzzo)

TEMOIGNAGES
J’ai eu le don d’être à Medjugorje durant la période où”on mourait de faim”et nos petits déjeûners étaient parfois composés de choux, les dîners de choux et pommes de terre, et le soir... encore des choux. Essaie de dormir quand ton ventre te fait mal: nous avions faim! Je dormais dans un lit superposé. En-dessous de moi il y avait Arrigo, un garçon qui aujourd’hui n’est plus. Un soir nous allons dormir et lui frappe sur mon lit d’en-dessous: “Marco!”, “Qu’est ce qu’il y a?”, “Tu te souviens des céréales Kinder?”. J’ai dit: “Mamma mia, si je m’en souviens!”...J’étais quasi en train de m’endormir, quand: tum, tum, tum! “Comme ils étaient bons, Marco!”, “Oui!”... Quelques minutes passent:tum, tum, tum! “Marco! Même seulement la moitié, nous n’en aurions seulement que la moitié!”. Ensuite finalement nous nous sommes endormis.
A Medjugorje il ne venait quasi jamais personne, mais le matin suivant est arrivée Caritas, elle nous a laissé un carton; nous l’avons ouvert, en y trouvant les pâtes, les tomates... et en-dessous il y avait les céréales Kinder! Après quand nous avons fait le partage il n’y en avait pas assez pour tous et nous avons divisé en deux. Alors je suis allé chez Arrigo: “Mais pourquoi tu ne t’es pas tu, que nous en mangions un entier!”. C’est le côté amusant, mais dans tout cela nous avons lu que Dieu est un papa, attentif aussi à ce que tu n’oserais pas demander. Mais là vous voyez les deux qui se réalisent: “Seigneur, m’envoies-tu les céréales Kinder?”! mais qui de nous oserait prier ainsi? Pourtant Dieu est présent dans notre vie, toujours, et Il nous prend au sérieux et exauce les désirs du coeur. Le Kinder céréales a été transmis tout de suite...et la moitié par dessus le marché, mais Dieu s’est manifesté, pour nous, comme un papa.
Marco

Le propriétaire d’un splendide domaine en vente sur la colline de Lourdes, où il y avait quelques anciennes constructions complètement à restructurer, n’arrêtait pas de nous dire que ce terrain était idéal pour nous, mais il demandait une somme impossible! Les garçons avec lesquels il avait noué amitié, qui vivaient alors dans la fraternité d’Adé, ayant vu la propriété, se sont emmourachés de ce lieu et ont commencé à prier pour ce projet, en allant toutes les nuits à pied de la maison jusqu’à la grotte. Mère Elvira, venue à Lourdes à ce moment, ayant vu la propriété et touchée par la prière des garçons et par la fidélité de leur sacrifice, s’est unie à leur prière en demandant un signe à la Providence, qui ne s’est pas fait attendre. Après quelques jours une dame française, inconnue auparavant, a appelé en disant qu’en pélerinage à lourdes, elle avait senti fortement dans le coeur qu’elle devait aider notre projet. Sa grande générosité nous a remis la somme exacte réclamée pour la nouvelle maison: il a été alors impossible de ne pas l’intituler “Vierge de la Divine Providence”.
Mais ce n’est pas tout: quelques mois après l’inauguration, qui eut lieu le 8 septembre 1999, un entrepreneur italien en pélerinage à Lourdes, en visitant notre Communauté, s’est offert pour nous aider dans les travaux en nous fournissant des matériaux et des personnes qualifiées pour tous les travaux de restructuration. Il était venu à Lourdes pour dire un grand merci à la Vierge Marie, et a senti que le merci pour Elle était de s’engager avec nous. Toutes nos maisons sont un don de la Providence, mais la maison de Lourdes est pour nous un témoignage “spécial” que Dieu pourvoit vraiment et porte ses oeuvres à son accomplissement!
Franco

Quand nous sommes allés au Brésil ouvrir la première mission de la Communauté, personne ne nous connaissait et nous étions sept. Mère elvira nous avait dit: “Peu d’affaires”. Dans le sac à dos de vingt kilos, alors, nous avions mis pratiquement moitié nourriture et moitié vêtements, mais cette nourriture est partie en vitesse. Un jour est arrivé un homme en bicyclette, il est entré dans notre maison et nous a demandé: “Mais vous qui ête-vous?”; nous avons répondu enthousiastes: “Nous sommes italiennes, nous sommes venues ici pour aider les enfants abandonnés” et lui “...et les enfants où sont-ils?”, “...les enfants ne sont pas encore ici, mais ils arriveront, nous avons commencé entretemps”.
Cet homme était un pauvre, il avait seulement une bicyclette très abîmée, avec un sachet en plastic accroché au guidon. Il nous a regardés et nous a dit: “C’est bien, alors pour commencer je vous laisse ceci” et il nous a donné une poignée de poissons, fraîchement pêchés.
Je peux vous assurer que nous sommes restés tous les sept la bouche ouverte, étonnés, parce que nous avions eu confiance, nous étions partis, allés de l’autre côté du monde sans sécurités ni garanties, mais Dieu savait! Cette petite poignée de poissons nous a donné une charité qu’après plus rien ni personne n’a pu arrêter.
Cinzia

Parler de la Divine Providence, pour qui vit en Communauté, est comme parler du ciel pour une hirondelle et de l’eau pour un poisson: nous y sommes plongés!
Depuis l’air pur que nous respirons au sommet de cette colline bénie, au langage sérieux et propre que nous sentons dans les conversations de celui qui vit à côté de nous, à l’amitié des frères et des familles avec lesquelles nous partageons la vie ici à Saluzzo...tout est Providence.
Nous avons le privilège de voir les miracles que Dieu accomplit, nous touchons du doigt que nous vivons non pour les choses, mais pour la profondeur de l’être. En somme nous goûtons la douceur de l’amour de Dieu. Cela se transforme en attentions et amour que nous recevons et cherchons à rendre quotidiennement. Par nous, vraiment, tout est don de Dieu.
Sabina et Agostino

2. LA VIE VAUT PLUS

 “L’amour doit partir de la tête, d’une pensée limpide, fraîche et propre; ensuite il y a les yeux qui doivent parler d’espérance, de joie, de positif; ensuite les oreilles qui doivent écouter de façon nouvelle; puis la bouche pour sourire et inspirer courage au don de la vie, pour vivre un silence de paix qui parle plus que beaucoup de paroles...et ensuite tout notre être apprend la nouveauté d’un langage fait de gestes authentiques, vrais et gratuits. Ainsi notre vie se fait Providence de sourire, d’écoute, de silence, de paix, de gestes d’amour et de service pour tous”
Mère Elvira

CATHECHESES ET HOMELIES

Se faire Providence
Nous devons nous faire Providence pour les autres et cela veut dire donner tout mais aussi avoir ensuite en échange beaucoup plus de joie à l’intérieur. Quand nous nous faisons Providence, nous nous ouvrons, nous nous donnons, nous multiplions en nous l’allégresse, la sérénité, l’espérance. Se faire Providence est aussi la mission: quand on part, qu’on s’en va, qu’on annonce et qu’on fait aussi ces choses que sont les sacrifices de la mission pour porter la Providence de Dieu aux autres.
(de la cathéchèse du Père Francesco Peyron)

Voici ce que signifie vivre de Providence: se confier en Dieu en se donnant par l’action, en utilisant l’intelligence, les talents, les mains, la volonté parce que les talents de Dieu sont la première Providence que Dieu nous livre. Nous partons de là vivre la Providence, alors la Providence se fera toujours sentir dans nos maisons.
Et travaillez dans l’amitié: que c’est beau de vous voir amis, que c’est beau de voir vos embrassades et vos sourires parce que le travail est important, mais le travail ensemble, en collaborant, en s’aidant, c’est un signe du Règne de Dieu.
(Père Pino Isoardi)

La vie: un don précieux, unique, inestimable
En Communauté la vie des garçons, des filles, de vous les familles revient à être un don parce que Mère Elvira a eu le courage de nous montrer Celui qui nous a donné la vie: Dieu. Nous sommes ici alors parce qu’en le rencontrant Lui, nous retrouvons la joie de ce don précieux, unique, inestimable, grandiose, qu’est la vie. Je me souviens qu’au début de la Communauté, Mère Elvira nous donnait cet exemple: si quelqu’un de nous a quelque chose de précieux, par exemple un diamant précieux, et si ce diamant tombe dans les immondices, dans la boue, dans les ordures, que faisons-nous? Nous le laissons là? Mais non! Nous courons le ramasser, nous le nettoyons un peu et nous regardons s’il n’a pas perdu sa valeur, sa grandeur, sa beauté! Au contraire le plus souvent nous nous apercevons, en ramassant ce don précieux et en le nettoyant, qu’il a une véritable valeur. Alors nous sommes ici pour dire que la vie est un don précieux, qu’elle l’est toujours et mérite d’être vécue et aimée dans sa grandeur et sa beauté.
(de la catéchèse du Père Stefano)

Cherchez d’abord le Royaume de Dieu
 “Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et toutes ces choses vous seront données par surcroît”. Qu’est-ce que cela veut dire? Il ne s’agit pas d’ignorer les besoins fondamentaux de l’existence. Nous habiller? Nous devons nous habiller tous les jours. Manger? Nous devons chercher à manger tous les jours; mais il faut se demander si ce sont les préoccupations fondamentales de la vie ou si au contraire il y a quelque chose de plus important. Il y a davantage! Je vous cite brièvement un passage du livre “une Espérance qui renaît” pour remarquer comme votre Communauté est enracinée dans l’Evangile. Il est dit: “Il arrive parfois que dans les maisons il n’y a pas de sucre, qu’il manque du lait ou quelque chose d’autre. C’est aussi la Providence”. Quand il manque quelque chose, c’est providence, imaginez quel courage! “Apprends à bien vivre de manière égale, à te passer des choses que tu considères comme indispensables, tu découvriras que l’existence est la même et tu comprendras ainsi que la joie de ton coeur ne dépend pas de ce que tu as au niveau matériel, mais de ce que tu es au-dedans, et tu découvriras les joies simples de la vie”. Dans la vie, il y a un plus, même humainement parlant, mais le véritable plus, celui dont parle le Seigneur est que le bien que nous allons chercher en tout, est l’amour de Dieu! Son amour est le rocher de notre vie, Son Royaume est le sens de la vie. Et aujourd’hui les réserves de sensations vont en s’épuisant. Je rencontre beaucoup de jeunes qui ont perdu le sens de la vie et je prie qu’ils trouvent quelqu’un qui leur ouvre le coeur, parce qu’on ne peut vivre sans but dans la vie.
(de la catéchèse de Don Gianni Colombo)

TEMOIGNAGES
Durant ces années au bureau j’ai pu voir beaucoup de signes de la Divine Providence dans les choses matérielles, mais encore plus à travers les personnes. Un jour une fille téléphone en Communauté pour demander des informations générales sur nous et on ne comprenait pas bien pour qui était cette demande d’aide. Mais en maintenant les contacts et en continuant à nous écrire, j’ai compris que c’était elle qui avait un grand besoin d’espérance et une belle amitié est née. Elle est ensuite entrée dans une autre communauté, m’a tenue informée en m’écrivant et elle m’a remerciée. Mais il se fait que c’est moi qui lui dois beaucoup parce qu’elle m’a rendue plus sensible et m’a permis d’apprendre à lire entre les lignes et à saisir les besoins des autres avec tact.
Estelle

Je remercie beaucoup parce qu’il y a neuf ans, la Fête de la Vie a été pour moi la première rencontre avec la Communauté: une véritable secousse au coeur. J’avais des problèmes de drogue, j’étais très triste et on cherchait à me soigner de toutes les façons, même avec les médicaments psychiatriques; mais ce qu’on n’avait pas compris et que moi non plus je n’avais pas compris, c’est que j’avais un coeur qui avait besoin de commencer à aimer, à vivre. En arrivant ici je me souviens que j’ai vu ces garçons sur le podium qui faisaient les gestes et immédiatement j’ai senti mon coeur battre très fort, j’ai été émue, j’ai vu beaucoup de joie, beaucoup de lumière, beaucoup de couleurs et cela m’a semblé une explosion de vie. Je me souviens que je regardais comme une personne terriblement assoiffée qui voit une très belle source d’eau  à laquelle elle désire s’abreuver.
La Providence m’a fait rencontrer des personnes qui ont compris que je n’avais pas besoin de réponses à des paroles ou de solutions faciles, mais que je devais découvrir que le Seigneur a pensé pour moi un destin de lumière et que moi j’ai un coeur, que j’ai besoin de le sentir battre, de me sentir vivante, de me voir bonne, capable de recevoir et donner de l’amour.
Sr. Paola

3.  NOS MAINS SONT PROVIDENCE

 “C’est un émerveillement de voir combien de ressources les jeunes qui vivent en Communauté redécouvrent en eux-mêmes. Quand ils étaient dehors ils pensaient n’ être capables de rien faire, ils étaient toujours fatigués, ennuyés, tristes, en marge de la société, et au contraire avec Dieu dans le coeur ils apprennent à mettre à profit leurs capacités. C’est vraiment vrai: la première Providence que le Seigneur nous a donnée c’est nous, ce sont nos dons”
Mère Elvira

CATECHESES ET HOMELIES

Notre engagement pénible
Il suffirait de se rappeler la parabole des talents pour se rendre compte comme est loin de la pensée de Jésus l’idée que nous devons rester les mains en poche... que ”tout tombe du ciel”, en attendant que la Providence fasse quelque chose. Dans le livre “Une espérance qui renaît” il y a un passage très beau: “ La première grande Providence qu’un jeune redécouvre en entrant en Communauté est le don de sa vie, ses talents, ses capacités à mettre à profit son travail pour le bien de tous. La Providence est notre engagement dans les différentes activités communautaires qui nous aide à avoir confiance dans la vie”.
(de la catéchèse de Don Gianni)

Confiance dans l’homme
Je me souviens que Mère Elvira nous disait toujours: “Il n’y a plus personne qui doit payer pour vous, vous devez vous retrousser les manches, la vie vous devez la regagner en hommes”. Ceci nous frappait parce que c’était un choix de grande dignité, de grande confiance en l’homme, de grande estime pour les jeunes, de grande confiance en tout ce qu’il y a à l’intérieur de nous.
( de la catéchèse du Père Stefano)

Une autre suggestion pour garder la Providence, et même cela par la grâce de Dieu vous le vivez, mais je le dis pour vous encourager encore plus: l’enthousiasme dans le travail. La Providence, c’est se confier à Dieu, mais n’est pas de la paresse. La Providence et la paresse ne vont pas ensemble; demandez-le à Mère Elvira, quand elle a commencé ici dans cette maison pleine de ronces. Elle s’est écorché les mains pour les enlever, nettoyer, commencer à donner un visage un peu plus humain à cette maison. Elle n’a pas dit: “Etant donné que je suis une soeur, moi je ne touche pas une pelle ni une brouette”, mais: “Vraiment parce que je suis une soeur, je me donne pour le faire”, alors la Providence bénit. Voilà, je voudrais dire à vous tous les garçons et les filles: éloignez-vous de la paresse, c’est un mal terrible. Enthousiasmez-vous dans le travail, ayez un grand modèle, vous savez? Le menuisier Jésus.
(Père Pino Isoardi)

TEMOIGNAGES
Toute ma vie je n’ai jamais voulu servir, pour moi c’était une chose humiliante. J’avais grandi avec l’idéal d’être servie, de vivre de façon à avoir toujours quelqu’un qui nettoie derrière moi. Au contraire dans mon chemin en Communauté, je suis en train de découvrir la beauté et la dignité d’être une femme qui sert, qui prie, qui aime. Et cela m’a changée au-dedans parce que les modèles que j’ai eus dans la jeunesse avaient été les femmes des films: belles, blondes, qui ne mangeaient pas pour ne pas grossir. Je pensais vouloir devenir ainsi! Au contraire grâce à la rencontre avec Marie, notre Mère céleste, et aussi avec Mère Elvira, je suis en train de découvrir la vraie beauté de la femme, celle d’aimer et de servir. A un certain moment dans mon chemin je sentais le désir de servir. Une fille en fraternité m’avait dit: “Jennifer, une chose que Mère Elvira enseigne, spécialement aux filles qui sont en train de se préparer pour se consacrer, est que quand quelqu’un t’appelle pour un service ou que quelqu’un te cherche, tu dis: “me voici!”. Moi je ne savais pas ce que cela voulait dire, mais quand les personnes m’appelaient, je répondais: “Me voici! me voici! me voici!” je sentais à l’intérieur de moi que, peu à peu, grandissait la joie d’être disponible, de me déranger pour les autres, de penser aux autres et non plus seulement à moi.
Sr Jennifer

Pour moi durant la fête de la Vie la Providence est passée à travers le service aux autres.
Cette année en effet j’ai reçu le don de pouvoir aider au petit comptoir missionnaire et même si je n’avais pas beaucoup de temps pour être avec ma famille, j’étais cependant heureuse de pouvoir rendre un service pour la Communauté et pouvoir restituer quelque chose en échange de tout ce que j’ai reçu pendant ces années. Ce fut incroyable de voir la joie que j’ai reçue en me donnant dans ce petit service: je me sentais comme faisant encore plus partie de la famille et Dieu m’a enseigné qu’Il est providence pour moi quand Lui m’appelle à me déranger et Il m’aide à faire sortir des dons qu’autrement j’aurais tenus cachés à cause de mes peurs et de mes limites. Aujourd’hui je peux dire que les situations que la vie m’appelle à affronter sont l’accasion pour un chemin toujours nouveau que Dieu prépare pour moi!
Alice

Découvrir, connaître, vivre la Providence est un don que je suis en train de recevoir en Communauté. Avoir la possibilité de travailler en cuisine m’a ouvert les yeux et le coeur à l’amour que Dieu a pour chacun de nous, en ne nous faisant jamais manquer de rien, mais aussi en m’enseignant que c’est seulement en me donnant aux autres que je suis vraiment heureux et que je reçois beaucoup plus. Me mettre au service des frères fait de moi une personne libre et jour après jour, j’expérimente “qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir”.
La cuisine ensuite est un lieu où la Providence ne finit jamais de nous émerveiller. Par exemple, peu après avoir donné le dernier paquet de sucre qu’il y avait dans le garde-manger à un ami de la Communauté, il en est arrivé immédiatement trois cents kilos! Je crois aussi que tout cela est le fruit d’une prière simple, vraie, faite aussi de beaucoup de sacrifices, d’engagement, de respect des dons que Dieu nous a faits.
Souvent il m’arrive de m’interroger profondément sur la qualité de ma foi, sur à quel point je crois vraiment, en particulier dans les périodes où les choses matérielles commencent à manquer. Là je me rends compte que même le manque de quelque chose est une parole de Dieu, pour m’aider à comprendre si je peux vivre de manière égale et apprécier et remercier pour ce que nous avons déjà reçu.
Cristian

4. LE PERE SAIT QUE VOUS EN AVEZ BESOIN

 “Jésus est présent de telle façon dans mon histoire, dans ma vie, que parfois il m’est arrivé de seulement penser avoir besoin de quelque chose, et Lui l’a fait arriver. Dieu écoute, sait, connaît nos besoins et attend seulement que nous nous confions à Lui pour nous démontrer quel amour Il a pour nous, pour nous combler de tout bien, pour nous faire voir qu’Il est un Père qui veut rendre heureux ses fils”
Mère Elvira

CATECHESES ET HOMELIES

Une antenne pour voir le Pape
C’était le jour de l’élection du Pape Ratzinger, il allait y avoir l’annonce à la télévision, mais j’avais la Messe à Spinetta. Arrivé là, je dis: “Vous avez la télévision?” , “Oui”, “Allumez-la alors, ainsi nous verrons qui est le Pape qui a été élu”. Nous l’allumons, mais on ne voyait que des lignes blanches et ils me disent: “Père, l’antenne ne fonctionne pas”; alors je dis: “Patience, allons célébrer la Messe et prions pour le nouveau Pape”, mais une fille me dit: “Oui, Père allons tout de suite et prions pour le Pape, mais aussi pour une nouvelle antenne”. Quinze jours plus tard il y avait une très belle antenne qui recevait tous les canaux du monde.
( de la catéchèse du Père Francesco Peyron)

Notre pain quotidien
Dans le Notre Père nous ne disons pas “donne-moi mon pain quotidien” mais “ donne-nous aujourd’hui notre pain”: le pain nous le demandons pour tous! Jésus nous a enseigné à prier ainsi, à ouvrir les mains à Dieu et aux autres parce que, quand nous fermons les mains, quand nous tombons dans l’égoïsme, nous faisons manquer le pain au monde, nous provoquons injustice et violence. Avec le Notre Père nous demandons à Dieu une société plus juste, plus équitable, où personne ne manque de pain.
(de la catéchèse de Don Gianni)

Un chemin pour honorer la Providence: éviter avec scrupule tout gaspillage. Tout don nous parle de la générosité de Dieu; gaspiller, traiter les choses avec légèreté “parce qu’ entretemps il en arrive beaucoup”, c’est vraiment mépriser la Providence.
Et la Providence, si nous avons la mentalité des gaspilleurs, fermera ses mains. Pour honorer la Providence, il est très important de choisir chaque jour la sobriété et, j’ose le dire, la pauvreté, qui est liberté. Quand au contraire nous entrons dans la mentalité des riches, des consommateurs, des gaspilleurs, cela devient un esclavage qui déshumanise notre vie. La sobriété est quelque chose de très humain parce qu’elle nous enseigne à partager et je remercie que l’Esprit- Saint vous tient vivants dans le partage.
Combien de fois vous partagez aussi avec nous et avec d’autres ce qui arrive de la Providence. Jésus a dit une Parole étonnante dans Son Evangile: “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement”. Quand nous recevons quelque chose la première question devrait être: “Avec qui je le partage?”, non: “Comment je le consomme?”. Ce sont deux attitudes très différentes. “Avec qui je peux le partager?”: c’est la mentalité des pauvres, cela attire les bénédictions de la Providence.
(Père Pino Isoardi)

TEMOIGNAGES
Quand le projet pour les aînés a été lancé à Cherasco, nous cherchions un ingénieur pour signer les projets. Un jour un collaborateur de la Communauté, en parlant avec un groupe de jeunes qui viennent prier le premier samedi du mois, a raconté ce désir de Mère Elvira et un des garçons a dit “Je suis ingénieur: moi je fais tout et je suis heureux de le faire gratis”.
Ensuite nous cherchions une entreprise qui vienne faire les tranchées pour les fondations et il s’est trouvé que le papa d’une de nos soeurs a une entreprise de terrassement et avait toujours voulu venir nous aider. Nous lui avons téléphoné et il est venu avec son fils et ses ouvriers. Imaginez: ils sont arrivés pendant le “pont” du deux juin, ces trois ou quatre jours de vacances, un beau moment de relâchement pour les travailleurs. Lui leur a demandé le sacrifice de venir eux-mêmes et ils ont accepté, ils ont travaillé quatre jours, depuis six heures du matin à onze heures du soir, en vivant dans la fraternité de Cherasco. Le papa après m’a raconté, ému, que quand ils sont partis, après tant de moments de travail dur, fatigant, lui avait préparé, en homme honnête et droit, telle quelle, la paie pour les prestations de week-end mais quand il s’est présenté auprès de ses ouvriers avec l’enveloppe en mains, tous lui ont dit: “Non, merci”! Ils avaient travaillé sans arrêt, même sous la pluie et ils n’ont rien voulu! Ils ont demandé que cet argent soit donné à la Communauté, aux jeunes qu’ils avaient connus durant ces jours fatigants mais beaux!
Finalement nous avons reçu d’une firme qui produit le ciment et qui nous a toujours aidés, la providence de le recevoir à la maison au prix coûtant.
C’est beau de voir comme vivre de la Providence permet à beaucoup de faire des gestes d’amour, de devenir don pour les autres.
Père Stefano

Quand j’étais petit mon fruit préféré était la mangue mais ensuite en venant habiter en Italie, je n’en avais plus mangé et j’en avais oublié le goût. Souvent je me lamentais et je demandais à Maman si elle m’en achetait, mais elle me répondait toujours d’avoir confiance et de prier. Alors j’ai prié et moins d’une semaine après quatre mangues sont arrivées de la providence: c’était suffisant pour en raviver la saveur du goût!
Simon (dix ans)

Deux semaines avant le commencement de la Fête de la Vie, je reçois l’engagement d’aider à la cuisine. Tous les jours neuf frères arrivaient des autres maisons, chaque chose prenait forme: l’un complétait le montage, l’autre aidait dans la remise en ordre de la maison,un autre répétait pour les récitals et déjà on respirait un air de fête.
Nous les frères nous préparions chaque jour les dîners et les soupers, je dirais avec une extrême facilité vu la Providence qui entrait dans la maison, mais j’étais en tous cas un peu préoccupé parce que durant ces quatre jours nous devrions préparer environ quatre mille repas, plus ou moins! La prière ne manquait pas et chaque jour arrivait un parent, un ami, jamais les mains vides. Avec un certain étonnement je m’apercevais que le garde-manger regorgeait de toutes sortes de choses. La Providence ne s’était pas fait attendre, il y avait tout le nécessaire pour la Fête et beaucoup plus, je devais seulement y travailler avec beaucoup d’humilité et de circonspection, en la respectant jusqu’à la dernière miette et ensuite la donner à celui qui en a le plus besoin.
J’ai appris qu’on ne commande pas à la Providence, elle n’a pas de limites et qu’elle ne se fait pas attendre, mais frappe à la porte au bon moment.
Marco

5. LA PROVIDENCE DE LA CROIX


“Je demande aux parents vraiment beaucoup: je demande la conversion! Quand ils conduisent le fils détruit en Communauté,  quasi toujours ils préféreraient payer une pension, ils croient que la résurrection des enfants peut se payer avec le portefeuille. Nous au contraire nous voulons une collaboration qui implique leur vie, leurs choix, leurs pas quotidiens dans un parcours de foi chrétienne. Nous croyons que la vie des enfants se “paie” avec la conversion des parents. Je dis toujours aux parents que le fils drogué a été un don de la Providence de Dieu: le Seigneur s’est servi de cette croix pour guérir toute la famille”
Mère Elvira

 CATÉCHÈSES ET HOMÉLIES

Regarder le Crucifié
Beaucoup de fois aussi dans la vie, la croix peut devenir un passage du Seigneur et peut devenir Providence. Nous savons tous que la croix est pesante, mais combien de fois j’ai entendu de vous les parents ce récit: “Mon fils drogué a été ce qui a fait resurgir ma foi, qui a réuni de nouveau notre famille, qui nous a enseigné à prier”. Donc la foi aussi, même dans son poids de douleur, peut devenir une rencontre avec le Seigneur, quand nous regardons vraiment le Crucifié, ses plaies et que nous accueillons ce mystère de mort et de Résurrection dans notre histoire.
( de la catéchèse du Père Francesco Peyron)

Oui, il faut rêver grand, les jeunes et les vieux, mais il y a deux façons de rêver; ily a rêver avec Dieu qui me tient avec les pieds dans l’aujourd’hui et il y a rêver sans Dieu qui me met en fuite du présent.Choisissons de rêver avec Dieu pour être dans l’aujourd’hui, alors nous expérimentons que Dieu pourvoit aujourd’hui et ensuite pourvoit demain. Et c’est la joie.
Père Pino Isoardi

Jésus a déjà vaincu!
Demandons que l’amour de la croix nous permette de surmonter tous les moments d’inconfort, de fatigue. Le mal continue à combattre, continue à lutter contre nous; ce n’est pas suffisant d’avoir été libérés une fois de ce pharaon d’Egypte, parce que ce chemin dans le désert continue et nous devons le savoir, nous devons choisir d’affronter “le bon combat de la foi”. Jésus a déjà vaincu pour nous ce mal, Il l’a déjà défait une fois pour toujours, mais Il nous demande de vouloir combattre avec Lui. Demandons aussi pour nous, pour nos garçons, que dans le moment du mal, de la tentation forte, nous sachions nous agenouiller face à la croix et recevoir de l’amour du Christ, la force de renaître
(de l’homélie de Don Massimo)

TÉMOIGNAGES
A LA Fête de la Vie j’ai vécu très intensément la rencontre avec mon père parce qu’il y avait quasi deux ans que je ne l’avais pas vu.J’ai vraiment senti la présence du Seigneur: je me suis sentie écoutée par Lui, parce que j’avais beaucoup prié pour cette rencontre et c’est arrivé. J’ai compris que les choses, dans le monde, n’ont pas changé, sont toujours les mêmes mais dans le coeur de mes parents quelque chose a bougé: là je les ai finalement revus ensemble, malgré leur divorce. Dehors ils ne se parlaient même plus, même, à cause de moi, leur division était devenue totale. J’avais peur de ce que nous vivrions ensemble cette journée, ainsi j’ai conduit toute ma famille à la chapelle: là j’ai commencé à sentir la paix et toutes mes peurs se sont évanouies. Ensuite mon père a dit une intention de remerciement à Jésus et je sentais que ces paroles venaient du coeur. Je me suis ainsi rendu compte que ma famille avait déjà un peu de foi, mais moi j’étais tellement perdue dans le mal que je ne m’en apercevais pas. J’ai compris que Dieu m’a sauvée grâce à leur douleur et à leurs prières.
Simona

A chaque difficulté, à chaque douleur, Chiara s’exprimait toujours ainsi: ”Jésus,si Tu le veux, moi je le veux aussi”. Moi je commençais à m’étonner de ce comportement, je ne réussissais pas à comprendre où elle trouvait toute cette force. Elle m’émerveillait toujours un peu plus parce que je dois dire que je croyais être un bon croyant, mais ensuite je me suis apreçu que j’allais à la messe quand je ne devais pas aller à la chasse ou bien quand je ne devais pas jouer à la pétanque; quand j’avais ces engagements, pour moi il n’y avait pas la Messe. Ensuite j’ai commencé un peu  moi aussi à m’approcher toujours plus, j’ai commencé à comprendre que Jésus était très proche de Chiara. Ensuite, avec le temps, je voyais que Chiara vivait toujours mieux, était contente parce qu’un prêtre venait tous les jours lui porter la Communion. Moi je me demandais comment elle faisait pour être si lumineuse. Je disais à Maria Teresa: “Mais comment elle fait pour vivre ainsi? Elle est toujours contente, elle est toujours sereine!”. Elle me disait: “Tu sais, elle vit pour nous, ainsi quand nous ouvrons la porte de la chambre, elle nous fait un sourire”, mais moi je n’étais pas encore convaincu.Alors je me suis mis à la regarder par le trou de la serrure: elle souriait toujours, même quand il n’y avait personne! Ainsi le Seigneur m’a fait comprendre qu’Il était en train de faire descendre une grâce sur Chiara, une grâce qui nous a fait vivre dans une dimension que moi je ne suis pas capable d’expliquer.On vivait comme soulevés de terre, comme quand quelqu’un monte dans un avion, s’assied et ensuite regarde par le hublot et voit les nuages, la terre, la mer là-bas au fond, en bas. Nous voyions nos difficultés, toutes les difficultés de Chiara, mais elles étaient là-bas, elles ne nous touchaient pas, il semblait que ce n’était pas pour nous. J’ai pris toujours plus conscience que Jésus nous tenait par la main. Certes ensuite il y avait des moments où nous nous précipitions en bas, mais nous savions que Jésus nous reprendrait par la main et nous relèverait.
(du témoignage de Ruggero Badano, papa de la bienheureuse Chiara Luce)

Notre première rencontre avec la Communauté est arrivée dans un moment où nous étions très, très deésespérés et notre famille était vraiment à la dérive. En ces jours de ténèbres, avec la croix de nos enfants esclaves de la drogue, la Communauté a été vraiment un don de Dieu immense! Avant tout nous avons appris à avoir confiance. Quand les autres parents nous disaient: ”Vous devez avoir confiance”, nous essayions, mais nous ne comprenions pas ce que cela voulait dire. Ensuite nous avons compris que confiance c’est avoir foi en Dieu, que la Communauté vit de foi et nous demande la foi et cela a été vraiment une grosse providence. Nous y avons employé beaucoup de temps et nous sommes encore en chemin, mais nous avons connu une foi qui touche la vie, dans le quotidien de tous les jours, qui change les coeurs et les personnes. Et ensuite la Communauté a été providence parce qu’elle nous a donné l’instrument qui dans la vie sert vraiment pour résoudre tous les problèmes, ceux d’hier et ceux de demain: la prière. Enfin, ici nous avons vu vraiment l’amour, nous avons expérimenté ce que veut dire se sentir aimés. La Communauté a été providence de cet amour, que dehors nous n’avions jamais expérimenté et que nous ne savions même pas qu’il pouvait exister. Ici les jeunes, les autres parents, les personnes que nous rencontrons, savent traduire l’amour en pratique, avec des gestes simples et vrais.
Maman Carmen

Nous avons deux fils: ils ont été tous les deux en Communauté. Nous nous sentions deux parents assez “à la hauteur” quand nos bambins étaient petits, mais pour ma part, je prêchais bien et ensuite je grattais mal. Le dimanche à l’heure de la messe je me préoccupais d’envoyer mes fils à l’église et moi, trouvant quelque excuse, je restais à la maison à regarder la télévision, le match ou quelque chose qui m’intéressait plus que Dieu et que la famille à ce moment. Notre histoire a continué ainsi et les bambins sont devenus des jeunes gens et tous les deux sont tombés dans la drogue. Cela a été pour nous providence, comme le dit justement Mère Elvira de nombreuses fois. Grâce à la drogue de nos fils, nous sommes changés nous aussi. Si nos fils ne s’étaient pas drogués, nous n’aurions certainement pas rencontré la Communauté et un Dieu plus réel, plus vivant. La drogue de nos fils a été notre rencontre avec l’Amour de Dieu.
Papa Enrico

Ce qui m’a touché le plus à la Fête de la Vie a été la vérité avec mes parents. J’ai vu vraiment la Providence de Dieu dans les conversations avec eux, au cours desquelles nous nous sommes demandé pardon pour les erreurs commises dans le passé, et surtout dans la vérité et dans la clarté de nous dire ce que nous sommes en train de vivre dans ce chemin de résurrection.
Lors d’une conversation avec mon père, j’ai vu comme il s’est ouvert à moi, après des années où nous ne nous parlions plus. Ainsi, dans la confiance réciproque, nous avons recommencé à nous écouter et à nous connaître. Grâce au chemin que je suis en train de faire, ils sont plus unis que jamais: cela me touchait de les voir s’embrasser, surtout au moment où ils se sont demandé pardon, durant l’Adoration Eucharistique.
David


6.  QUI PRIE BIEN, VIT BIEN

“La première chose que nous préparons quand nous ouvrons une nouvelle maison est le lieu pour la chapelle; ensuite je dis aux garçons: “Maintenant confiez-vous à la Providence, vous verrez qu'arrivera aussi Jésus Eucharistie”. C'est toujours un émerveillement pour moi quand les Evêques nous permettent d'avoir l'Eucharistie présente dans nos fraternités. Je les remercie pour cette grande confiance, parce que la plus grande et la plus merveilleuse Providence est de pouvoir s'agenouiller devant le Seigneur et le remercier pour tout ce qu'Il nous donne à chaque instant”.
Mère Elvira

CATÉCHÈSES et HOMÉLIES

Amour qui assainit nos blessures
Jésus le Vivant se fait Providence, se fait guérison, se fait Amour qui assainit nos blessures. Découvrir alors ce “ne vous préoccupez pas” de Jésus, nous donne force, nous donne lumière, nous rassure, nous encourage à relever la tête et à dire à Dieu le Père: “Oui, je suis ton enfant, me voici!”; Il nous fait cheminer avec la sérénité dans le coeur et avec la joie de la Résurrection dans les yeux et dans l'âme.
( de la catéchèse du Père Francesco Peyron)

SER Mons. Giuseppe Guerrini
Diacre signifie “serviteur”, “se mettre au service”: c'est le service de la grâce de Dieu, de la Parole de Dieu, de la Parole d'Evangile, c'est le service dans l'Eglise; dans la Communauté Cenacolo c'est le service particulier des pauvres. Eugenio et Michel seront serviteurs de l'Evangile de la tendresse de Dieu et de la miséricorde de Dieu. Être diacre signifie être annonciateur de la miséricorde, de la tendresse de Dieu, annonciateur de la Providence de Dieu, non avec les mots. Le monde d'aujourd'hui ne sait que faire des paroles consolatrices, qui ne correspondent pas à la réalité. “Fiez-vous au Seigneur, ayez confiance en Lui” et cela concrètement, jour après jour, est un acte de foi qui est demandé à chaque chrétien, mais qui en vous qui recevrez l'Ordination du Diaconat, doit assumer une caractéristique de radicalité.
 Précisément parce que je vous confie la Parole, vous devez vous méfier des paroles avec  minuscules, qui risquent d'être seulement des bavardages. Précisément parce que je vous confie la Parole, vous devez la méditer avec persévérance pour qu'elle devienne votre façon habituelle de penser et donc de vivre. Comme diacres, vous êtes débiteurs face aux pauvres, aux désespérés, à ceux qui dans notre société ne comptent pas. Vous devez leur donner raison d'espérer, vous devez leur donner la vie bonne qui est la vie avec le Christ. Nous réussirons à être des signes, à être des indicateurs de la Providence de Dieu si nous sommes capables de saisir en nous-mêmes, dans les tournures de notre vie, que le Père est miséricordieux. Seulement si nous nous apercevons de cette force indestructible qui se trouve dans les paraboles qui nous ont été proclamées, cette minuscule semence qui devient un arbuste où les oiseaux du ciel font leur nid, cette poignée de levain qui dans la pâte, la fermente toute entière. Dans la foi nous disons, nous croyons que la force du royaume de Dieu est ici, elle n'est pas dans les initiatives des hommes, c'est quelque chose de plus, d'indestructible, qui se sert des instruments et pour cela nous devons être dociles, mais c'est une force qui vraiment réalise l'inattendu.Et nous confions votre service de diacres à cette force. Certes, dans une perspective purement humaine, il y a de quoi être épouvantés, mais nous célébrons ce don en priant. Nous invoquerons maintenant les saints, nous invoquerons le don de l'Esprit. Courage, donc! Que Dieu qui a commencé en vous cette oeuvre la porte à son accomplissement.

TÉMOIGNAGES
Je veux remercier mon frère Carlos pour toutes les prières qui ont été déversées sur moi parce que vraiment j'étais désespéré. J'étais dans le danger de la nuit, dans les ténèbres les plus profondes et mon frère est venu me chercher précisément là. J'étais enragé contre la vie et je lui ai même reproché beaucoup de choses. Au contraire lui priait pour moi et il m'est arrivé de pleurer. Ensuite par désespoir, je devais tout fuir: je l'ai appelé et je suis entré en Communauté. Après un temps, je sentais que la prière était quelque chose de vrai qui était en train de faire de l'effet en moi, en faisant fondre ce coeur dur. Ensuite j'ai pensé à mon frère Antonio, qui lui aussi était mal en point. J'ai dit: “ Mais si moi cela je l'ai fait, en priant beaucoup cela il peut le faire lui aussi”. Trois ans plus tard, on m'a dit: “Continue de prier car ton frère est arrivé à Lourdes”. Moi je ne pouvais pas le croire, cependant il est arrivé.
Juan

En regardant le récital, cela me touche toujours quand ils portent le paralytique devant Jésus. Dernièrement un garçon a fait trois ans de Communauté et le Papa et la Maman avaient déjà programmé sa vie et son avenir, en pensant l'envoyer étudier, en décidant déjà de l'université où il devrait aller. Nous qui vivions avec lui, sachant qu'il était fragile, faible, que probablement il ne ferait pas cela, nous nous sommes regardés et nous nous sommes dit: “Que faisons-nous?”. Alors m'est venu à l'esprit ce morceau de l'Evangile où les amis portent le paralytique devant Jésus et Lui, en voyant leur foi, en voyant l'affection des amis, guérit le paralytique, lequel prend sa litière et s'en va son chemin. Alors nous nous sommes dit: “Allons prier, faisons une neuvaine pour notre frère, allons chaque soir, chaque nuit prendre ce morceau de l'Evangile, le lire, le vivre à l'intérieur de nous”. Imaginez, cela m'émeut toujours, après quelques jours, quand nous avons fini la neuvaine, ce garçon est venu près de moi en disant: “Tu sais, don Ivan, j'ai pensé à aller en mission”. Moi je suis resté stupéfait et je pensais: “Qui sait ce qu'il s'est inventé?!”, je n'y croyais pas. Je l'ai laissé réfléchir pendant deux mois et de nouveau il m'a dit: “Je dois te parler”. Moi je pensais: “Maintenant il me demandera d'aller à la maison” mais au contraire: “ Moi je ne plaisantais pas, je veux aller en mission! Cela fait deux ans que je sens ce désir dans le coeur, mais j'ai toujours eu peur de te le dire. Maintenant je suis sûr”. Moi je lui ai dit d'écrire une lettre à Mère Elvira et lui maintenant attend de partir. Ses parents n'y croyaient pas, ils étaient stupéfaits: “Mais qu'est-il arrivé à notre fils? Pourquoi? Mais est-ce possible?”. Moi je leur ai répondu: “Votre fils est libre, parlez avec lui, si vous voulez prenez-le et ramenez-le à la maison, mais laissez-le décider pour sa vie”. Que c'est beau de vivre ces miracles, les miracles de la prière, les miracles de la liberté que Jésus nous donne! N'oublions pas ce morceau de l'Evangile: ayons le courage de prier les uns pour les autres!
Don Ivan

 

7. DIACONAT D’EUGENIO ET DE MICHEL

La Fête de la Vie s’est conclue avec l’Ordination Diaconale de deux Frères de la Communauté: Eugenio et Michel. Avec une sincère gratitude envers le Seigneur, qui continue d’appeler des ouvriers pour Sa moisson, heureux de la réponse généreuse et joyeuse de ces deux jeunes, nous confions leur chemin vers le Sacerdoce à l’intercession de la Vierge Marie.

Diacre Eugenio
Je remercie Dieu et je remercie l’Eglise qui m’a accepté, parce qu’il faut du courage.
Je remercie beaucoup ma famille, parce qu’à la maison j’ai vécu l’amour et cela m’a aidé beaucoup dans le chemin en Communauté. Ensuite je remercie Mère Elvira: si à la maison j’ai respiré le don de la foi, je l’ai choisi grâce à elle et grâce à cette Communauté de pécheurs publics, parce que je suis un pécheur, et je le sais, mais je me sens aimé de l’amour de Dieu. Si je suis là c’est parce que j’ai d’abord été aimé, parce que j’ai eu la possibilité d’aimer, parce que j’ai été pardonné et que j’ai eu la possibilité de pardonner, de vivre, de faire quelque chose avec les autres. En Communauté je ne me suis jamais senti seul et j’ai découvert le plus. Pour moi le plus grand cadeau est de savoir que les frères dans les mission nous voient et nous écoutent parce que je les admire beaucoup. Ils ont dit ce Oui qui donne vie à tant d’enfants, à tant de personnes pauvres et nécessiteuses. Quel don: c’est possible de faire de notre vie quelque chose de beau. Merci!

Diacre Michel
Je veux remercier avant tout le Seigneur pour le grand don de la vie, parce que, quand j’étais adolescent, si je pensais à mon avenir, je me sentais un désespéré et par contre aujourd’hui je suis vraiment heureux d’avoir reçu le sacrement de l’Ordre. Ce sont mes parents qui m’ont donné la vie et donc je veux vraiment les remercier parce que non seulement ils m’ont mis au monde mais ils m’ont donné la vie chrétienne, ils m’ont fait connaître Jésus, surtout ils m’ont éduqué au sacrifice. Je remercie Mère Elvira. Je me souviens que quand j’étais à peine arrivé à Saluzzo après quelques jours elle était partie pour les missions; après une semaine ou deux, une personne est venue vers moi et m’a dit: “Sache que Mère Elvira a téléphoné et a demandé comment tu vas”. Déjà elle se souvenait de moi! Je remercie aussi ma soeur, soeur Judith, qui m’a précédé dans le chemin et maintenant est en train de nous voir dans les missions et surtout je dis merci aux malades parce que je sais et je sens que de nombreuses fois en silence ils offrent pour nous leurs souffrances. Merci!
 

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